La fonction anti-suicide de Facebook arrive en France

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

C’est depuis 2015 que Facebook teste une fonction anti-suicide aux États-Unis, un pays où le taux de suicide n’a jamais été aussi élevé depuis 30 ans. Après avoir été lancé dans les pays anglo-saxons, ce bouton d’alerte au suicide vient d’être généralisé pour l’ensemble des utilisateurs du réseau social, y compris en France.

« Avec ces nouveaux outils, si quelqu’un publie sur Facebook quelque chose qui vous inquiète, vous pouvez contacter cet ami directement et vous pouvez aussi nous le signaler. Nous avons des équipes dans le monde entier, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, qui passent en revue ces signalements », explique le réseau social dans un communiqué. Concrètement, c’est au travers d’un menu déroulant que les internautes pourront signaler ces contenus, de la même manière qu’ils peuvent déjà signaler des publications inappropriées.

La firme de Menlo Park souligne que les contenus suicidaires auront la priorité sur les autres. Plusieurs options sont proposées à la personne qui souhaite aider quelqu’un. Il peut joindre un ami commun ou une association, ou envoyer un message de soutien pré-rédigé.

« Si quelqu’un sur Facebook remarque une menace directe de suicide ou d’automutilation, nous l’encourageons à contacter immédiatement les urgences. Nous lui proposons également des options pour lui permettre de prendre contact avec l’ami qui l’inquiète, de s’informer sur les moyens de lui venir en aide, et de nous signaler tout contenu qui semblerait troublant », indique également le groupe dans son communiqué.

La personne qui a été signalée par le biais de ce bouton verra apparaître un message de soutien sous un cœur bleu avec le message : « Quelqu’un qui a vu tes publications pense que tu ne vas pas très bien. Nous sommes là si tu as besoin d’aide ». Elle se verra proposer plusieurs options : numéros de services d’assistance, renvois vers des sites de conseils…

Facebook souligne que cet outil a été développé conjointement avec des associations de prévention du suicide. Selon le New York Times, cela fait plus de dix ans que ce projet existe au sein du réseau social.

« Le fait de signaler sur un réseau social à une personne qu’elle est en danger me semble être une intrusion. Donner des conseils applicables à tous est également délicat dans ce genre de cas », prévient une responsable de Suicide Écoute. Elle insiste sur le fait que la discussion et l’échange restent indispensables dans l’accompagnement des personnes fragiles.

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