Les développeurs d’Apple ont été appelés « génies du mal » par un expert forensique du FBI. Stephen Flatley a en effet critiqué les développeurs de l’iPhone cette semaine parce qu’ils rendent encore plus difficile le piratage des appareils iOS.
La position ferme d’Apple en matière de confidentialité garantit que nos données sont en sécurité lorsque nous utilisons un iPhone.
Un cryptage élevé empêche les organismes gouvernementaux d’accéder à nos messages, journaux d’appels et autres informations sensibles, le refus d’Apple de créer une brèche signifie que le FBI ne peut pas s’immiscer dans nos appareils sans code.
Le FBI n’aime pas ça — comme on pourrait s’y attendre. Flatley a déclaré aux participants à la Conférence internationale sur la cybersécurité à Manhattan mercredi qu’il est maintenant encore plus difficile pour le FBI d’effectuer des travaux d’enquête en raison de la mise en œuvre du système de sécurité d’Apple.
Flatley était particulièrement contrarié que Apple ait récemment augmenté le temps entre les tentatives de code d’accès. Sa décision de changer les itérations de hachage de 10 000 à 10 000 000 signifie qu’il faut maintenant plus de temps que jamais pour que les outils de force brute trouvent le mot de passe correct.
« La vitesse des tentatives de mots de passe est passée de 45 mots de passe par seconde à un toutes les 18 secondes », se plaint Flatley. « Votre temps de crack est passé de deux jours à deux mois. »
« À quel point est-ce qu’on peut considérer cela comme uniquement de l’amélioration des terminaux et à quel point est-ce qu’on peut envisager que c’est pour contrecarrer l’application de la loi ? », a demandé Flatley. « Apple est plutôt doué à ce jeu de génie maléfique. »
Le FBI lutte contre le cryptage, c’est bien connu. Les commentaires de Flatley interviennent un jour après que le directeur du FBI, Christopher Wray, ait qualifié le cryptage de « problème urgent de sécurité publique ». Wray, comme son prédécesseur James Comey, se bat contre des entreprises comme Apple qui protègent nos données les plus sensibles.