Selon Hank Green, Facebook « triche, ment et vole » pour s’imposer sur le marché de la vidéo en ligne.
Le marché de la vidéo en ligne est en train de vivre une grande bataille avec Facebook qui tente de ravir la place de leader à YouTube. Selon une étude de Socialbakers, le réseau social serait parvenu à bouleverser le marché en réussissant à détrôner la plateforme de Google sur le dernier semestre 2014 en termes de nombre de vidéos partagées.
Mais pour parvenir à ses fins, Facebook utiliserait des méthodes déloyales, c’est en tout cas ce que dénonce Hank Green, un professionnel de YouTube, qui accuse le réseau social de « tricher, mentir et voler ».
Via un billet incendiaire posté sur le site Medium, Hank Green justifie ses accusations par un argumentaire en 3 points.
Tricherie
Facebook tricherait parce que les vidéos uploadées directement sur Facebook y sont beaucoup plus visibles que celles de YouTube ou Vine, lorsque celles-ci sont partagées sur le réseau social.
Cette manière de faire est la « prérogative » de Facebook, ce qui n’empêche pas Hank Green de dénoncer que « cela ressemble à de l’abus de pouvoir du point de vue d’un créateur » car cela correspond à pousser les créateurs à quitter YouTube pour Facebook.
Mensonge
Hank Green affirme que Facebook triche sur les chiffres. En matière de nombre de vues, Facebook comptabilise les vues après 3 secondes de visionnage alors que YouTube le fait après 30 secondes.
Alors qu’il reste 86% de viewers après 30 secondes sur YouTube, ils ne seraient que 20% sur Facebook. Pour Hank Green, cela signifie que le réseau social ment en gonflant artificiellement le nombre de vues.
Vol
Hank Green dénonce le phénomène de freebooting, l’accusation la plus grave selon lui.
Un rapport d’Ogivly et Tubular Labs indique que sur les 1 000 vidéos les plus populaires uploadées sur Facebook durant le premier trimestre 2015, 725 provenait en réalité de YouTube.
Alors que ces vidéos ont été d’abord été postées sur YouTube, Facebook les détourne à son profit en engrangeant les recettes publicitaires sans en faire bénéficier les auteurs, ce qui est du vol.
Pour la petite histoire, il faut savoir que le problème du freebooting existait aussi sur YouTube. Depuis, Google a mis en place un système de Content ID pour vérifier que les contenus uploadés respectent les droits d’auteurs, ce que Facebook n’a pas encore mis en place.
Facebook répond…
Face à ces accusations, Facebook n’est pas resté sans réagir. C’est Matt Pakes, product manager et responsable des vidéos chez Facebook, qui a répondu à Hank Green.
Au sujet des vidéos présentes sur les fils d’actualité du réseau social, il explique : « les vidéos natives font souvent mieux que les liens vidéos, mais c’est parce que les gens tendent à préférer regarder des vidéos natives plutôt que de cliquer sur un lien et attendre un chargement. »
À propos des vues, Matt Pakes explique que la règle des 3 secondes est un choix fait en raison de l’absence de standard. Ce choix permet d’avoir une métrique commune pour toutes les vidéos. Il souligne que les gestionnaires de pages ont à disposition des outils pour connaitre le temps passé devant un contenu.
Matt Pakes évoque une solution appelée Audible Magic en référence au respect de la propriété intellectuelle, un outil utilisé depuis des années, mais aussi des outils à disposition des ayants droit pour signaler une vidéo. Il évoque aussi que le réseau social travaillerait sur d’autres solutions pour cet été.
Je ne suis pas complètement d’accord avec vous, et je me permettrai de reformuler la façon dont vous présentez la situation :
Facebook aura grandement simplifié le boulot des agences telles que la NSA (mais aussi des employeurs, recruteurs …) en donnant l’occasion à la planète de s’autoficher en mettant de son plein gré en ligne la quasi-intégralité de sa vie (privée, professionnelle …)
Même si je ne suis pas adepte des réseaux sociaux et que je ne cautionne pas l’utilisation de ceux-ci, il faut avouer que c’est l’insouciance, voire l’inconscience des utilisateurs qui a permis d’arriver à ce genre de situation.