Alors que l’Iran applique une censure stricte sur internet, cela n’empêche pas sa justice de convoquer Mark Zuckerberg au motif que Facebook violerait la vie privée.
Dans la réalité des faits, le gouvernement iranien applique une censure stricte sur l’internet accessible depuis son territoire, mais pratique également une surveillance extrême pointue de ses internautes, n’hésitant pas à arrêter les internautes qui auraient l’audace de critiquer le pouvoir en place.
Dans ce contexte de haute surveillance, un tribunal de la ville de Fars, dans le sud du pays, a pourtant décidé de convoquer Mark Zuckerberg devant la justice iranienne suite à diverses plaintes concernant des violations de la vie privée, des plaintes visant principalement Instagram et WhatsApp, deux applications rachetées par le réseau social.
L’agence de presse ISNA rapporte que le juge qui a prononcé cette décision a déclaré que « Le directeur sioniste de la société Facebook, ou son représentant légal doit se présenter devant la cour pour se défendre et verser un dédommagement », une requête accompagnée d’une demande de blocage de WhatsApp et Instagram sur le territoire iranien.
Alors qu’il n’existe aucun traité d’extradition entre Téhéran et Washington, il est fort peu probable que Mark Zuckerberg décide de se rendre en Iran. D’ailleurs, cette affaire et somme tout très cocasse avec le gouvernement qui épie plus les internautes que le réseau social, mais ça, il ne faut pas le dire…
On retiendra donc surtout que cette démarche est politique, une tentative de brider encore un peu plus les réseaux sociaux, des réseaux qui font peur aux gouvernements en raison du pouvoir de conscience qu’ils peuvent susciter auprès de ses utilisateurs.
