Inaccessible en Chine depuis cinq ans, Facebook multiplie les initiatives pour revenir dans les bonnes grâces de Pékin, comme accueillir Lu Wei, le responsable chinois de l’Internet.
Alors que le marché chinois est immense, que faire lorsqu’on n’y pas, ou plutôt plus accès. C’est le problème que doit résoudre Facebook alors que le réseau social n’est plus accessible en Chine depuis cinq ans, depuis les violences à Urumqi, capitale du Xinjiang, au cours de l’été 2009. La solution est simple : tenter de séduire par tous les moyens Pékin.
C’est par exemple de cette manière que, de passage à Pékin au mois d’octobre, Mark Zuckerberg a surpris tout son monde à Tsinghua, berceau des élites chinoises, en s’exprimant en chinois. Il s’agissait bien évidemment d’une belle opération de charme.
C’est toujours dans le but de revenir dans les bonnes grâces de la Chine que Facebook a accueilli dans ses locaux californiens Lu Wei, le responsable chinois de l’internet. Les médias officiels chinois ont largement médiatisé cette visite, notamment en montrant M. Lu installé dans le siège habituellement occupé par Mark Zuckerberg.
Le petit détail croustillant qui n’a échappé à personne est que, juste à gauche de l’ordinateur du fondateur du réseau social, on distingue clairement le recueil de discours et citations du président Xi Jinping, titré « La Gouvernance de la Chine », un détail qui fait sourire Lu Wei surtout que Mark Zuckerberg préciser qu’il a également acheté ce livre pour ses collègues, « Je veux qu’ils comprennent le socialisme aux caractéristiques chinoises ».
Depuis cet épisode, le portrait du fondateur de Facebook est détourné pour qu’il soit un garde rouge tenant en main l’ouvrage de Xi Jinping (plutôt que le Petit Livre rouge, de Mao).