Est-ce que l’atterrisseur Schiaparelli de la mission ExoMars est opérationnel ? On sait qu’il s’est posé, mais il ne communique pas.
L’inquiétude est de mise au Centre européen d’opérations spatiales (ESOC) basé à Darmstadt (Allemagne). Plus le temps passe, plus les visages des scientifiques deviennent inquiets. Pour cause, ils savent que l’atterrisseur Schiaparelli s’est posé sur Mars, mais l’engin ne communique pas.
Alors que la mission ExoMars avait démarré sur de bons auspices avec la mise en orbite réussie mercredi de la sonde européano russe TGO, ce qui se passe avec l’atterrisseur Schiaparelli s’apparente déjà à un échec alors que son but était de démontrer que l’Europe est aussi capable de poser un engin sur la planète rouge.
« L’atterrisseur a touché de sol, c’est sûr. Maintenant est-ce qu’il a touché le sol dans de bonnes conditions ou est-ce qu’il y a eu un rocher mal placé ou un cratère ou simplement un problème avec son émetteur radio, ça je ne le sais pas encore », a expliqué Thierry Blancquaert, le responsable de Schiaparelli à l’Agence spatiale européenne (ESA).
À ce que l’on sait, le module Schiaparelli s’était séparé dimanche de la sonde TGO. Peu avant son atterrissage, il s’est réveillé comme prévu comme un radiotélescope indien qui a capté un signal radio en provenance de lui a pu le prouver. Malheureusement, le faible signal émis n’a plus été capté après le moment de l’atterrissage.
« Il est clair que les signes ne sont pas bons, mais nous avons besoin de plus d’informations », a commenté Paolo Ferri, le chef de la division des Opérations à l’ESA. L’agence va utiliser plusieurs sondes en orbite autour de Mars pour tenter de comprendre ce qui s’est passé. « Il peut y avoir beaucoup, beaucoup de raisons pour son silence. Nous saurons demain matin ce qui est advenu de lui », a-t-il ajouté.
Comme il est prévu que l’équipe se réunisse ce jeudi matin, on devrait en apprendre plus sur la situation de l’atterrisseur Schiaparelli dans la journée.