Grâce au télescope spatial Hubble, la NASA a pu observer ce qui semble être des geysers de vapeur d’eau à la surface d’Europe, une des lunes de Jupiter.
C’est ce lundi que la NASA avait convoqué une conférence de presse pour faire part de la découverte d’une activité surprenante à la surface d’Europe, une des lunes de Jupiter. C’est lors de cet événement que l’agence spatiale américaine a expliqué que des observations faites avec le télescope spatial Hubble ont permis de découvrir ce qui semble être des jets de vapeur d’eau, des geysers.
« Ils apparaissent comme des taches sombres », a expliqué l’astronome William Sparks, principal auteur de cette observation. Cette découverte sera prochainement publiée dans la revue américaine Astrophysical Journal. Les observations faites permettent de dire que ces jets de vapeur atteignent environ 200 km d’altitude.
Alors qu’il est estimé qu’Europe pourrait cacher un vaste océan sous son épaisse croûte glacée, « l’un des endroits les plus prometteurs dans le système solaire, où la vie pourrait potentiellement exister », la découverte de ces geysers pourrait offrir un moyen d’obtenir des échantillons de l’eau de cet océan simplement en envoyant des robots faire des prélèvements de cette vapeur.
La prudence est tout de même de mise. Il faut encore que l’existence de ces geysers de vapeur d’eau soit confirmée. William Sparks précise d’ailleurs bien que « ces observations représentent la limite de ce que Hubble peut faire. Nous ne prétendons pas prouver l’existence de ces geysers, mais seulement avoir produit de nouvelles indications que de tels phénomènes peuvent se produire ».
La sonde Cassini avait déjà permis de détecter des geysers d’eau sortant de la surface d’Encelade, une des lunes de Saturne. Pour autant que cette observation soit confirmée, Europe pourrait être la seconde lune dans notre système solaire où un tel phénomène existe.
Il est à souligner que deux équipes sont arrivées à la même conclusion au sujet des geysers de vapeur d’eau à la surface d’Europe. Si les deux équipes ont utilisé le même spectrographe du télescope spatial Hubble, les méthodes utilisées pour aboutir à cette conclusion sont totalement différentes.
Il est bon de rappeler que, en 2015, la NASA avait annoncé son intention d’envoyer une mission robotisée à la surface d’Europe d’ici 2020. Cette découverte pourrait changer l’objectif de cette mission. [VIDÉO]