Si vous êtes dans le collimateur de la NSA ou du GCHQ, Facebook compte vous avertir grâce à une nouvelle fonctionnalité.
C’est en écrivant qu’« à partir d’aujourd’hui, nous vous informerons si nous croyons que votre compte a été ciblé ou compromis par un pirate soupçonné de travailler au nom d’un État-nation » qu’Alex Stamos a annoncé l’arrivée d’une nouvelle fonctionnalité pour tous les utilisateurs de Facebook.
Concrètement, le but du réseau social va être de notifier ses utilisateurs s’ils sont ciblés par une surveillance de la part d’« acteurs parrainés par l’État », ce qui comprend notamment la NSA américaine ou le GCHQ britannique.
Dans son post publié sur le blog officiel de Facebook, Alex Stamos ne précise pas comment cette détection est faite : « Pour protéger l’intégrité de nos méthodes et procédés, nous ne sommes pas en mesure d’expliquer comment nous attribuons certaines attaques à certains assaillants présumés ».
Il ajoute : « Nous prévoyons d’utiliser cet avertissement uniquement dans les cas où une preuve appuie fortement notre conclusion ».
Dans le cas où un utilisateur recevrait une telle notification, Facebook recommande à cette personne de reconstruire ou remplacer le système qui aurait été infecté par des logiciels d’espionnage malveillant.
En outre, activer les autorisations de connexion, c’est-à-dire l’envoi par Facebook de codes pour déverrouiller une session, sera un autre moyen d’éviter qu’une personne non autorisée accède à son compte.
Comme le précise encore Alex Stamos, Facebook espère que cette notification aidera les personnes concernées à mieux protéger leurs données. Il promet également que cette fonctionnalité sera améliorée en permanence pour détecter et prévenir de nouveaux moyens d’espionnage.
Alors que le président chinois Xi Jinping vient de déclarer au président américain Barack Obama que son gouvernement ne cautionne pas les cybervols de données, l’annonce de la nouvelle fonctionnalité de Facebook pourrait être apparentée à une maladresse diplomatique si elle commence à pointer du doigt des gouvernements étrangers.