Energie nucléaire : Ségolène Royal pour une fusion entre CEA, EDF et Areva

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

« Mon soucis est d’instaurer un domaine du nucléaire très fort en initiant des fusions (…) entre le Commissariat à l’Energie Atomique, EDF et Areva », a précisé Ségolène Royal ce lundi. Occasion trouvée par Areva pour révéler, en 2014, son déficit de près de 4,9 milliards d’euros.

Le futur du groupe français dépendra des fusions entre le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), d’EDF et le titan français public du nucléaire, pense ce lundi, Ségolène Royal, Ministre de l’Energie.

Dans le passé, Royal déclarait que sa priorité en tant que Ministre est d’instaurer des fusions nouvelles entre le CEA, Areva et EDF pour solidifier le secteur du nucléaire.
Des déclarations qui tombent au moment où les professionnels se posent des questions sur une prétendue hausse des avoirs après le compte rendu de lundi, annonçant une importante perte. Présente à l’Élysée pour la réception du rapport portant constitution de réseaux de l’énergie en Europe, la Ministre estime que la « situation n’est pas propice ».

Un déficit de 4,9 milliards d’euros.

Le géant de l’énergie annonce lundi, avec une anticipation d’une semaine sur son programme initial, un déficit atteignant les 4,9 milliards d’euros en 2014 s’expliquant par les innombrables provisions et des chutes de valeur. Dans une dépêche rendue publique lundi, le spécialiste de l’énergie de France, rappelle qu’en 2013, l’entreprise avait déjà subi des pertes, mais les déficits n’excédaient jamais les 500 millions d’euros. Ce matin, en bourse, Areva recule de 1,2%.

Pour le moment, le Comité d’audit et d’éthique pense que ce n’est qu’un chiffre provisoire qui dès le 2 mars sera encore réévalué sur la base des comptes. Le Conseil d’Administration se chargera, dès le lendemain, d’arrêter les comptes finaux.

Baisses d’actifs et montée des provisions

La réévaluation pour baisser la valeur de quelques actifs tels que l’usine de conversion Comurhex II et les impôts différés, explique les pertes notées chez le groupe français de l’énergie.
Une hausse inévitable des déficits est à l’horizon à cause des contrats de construction d’un réacteur de recherche en France et de son premier réacteur de dernière génération EPR en terre finlandaise, précisément à Olkiluoto 3.

En définitive, le groupe français sera obligé d’économiser pour prévoir « des améliorations dans l’application de la réglementation liée aux contraintes de fin de cycle » (du combustible nucléaire).

La confirmation de suppressions de postes à Hague, rentre dans la nouvelle restructuration de Areva, face à plusieurs priorités, passe le témoin de la direction à quelqu’un d’autre, auparavant tenu par Philippe Knoche. Le groupe présentera le contenu de « son programme de performances » et de son « plan de travail » financier et stratégique le 4 mars à venir.

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