Même si l’engagement du Président de la République est que l’énergie nucléaire ne dépasse pas le 50% des besoins énergétiques de la France, il n’en demeure pas moins qu’il faudra construire 35 nouvelles centrales nucléaires à l’horizon 2050.
La volonté de se désengager du nucléaire est claire, le Président de la République s’est clairement engagé à ce que l’énergie nucléaire ne dépasse pas le 50% des besoins énergétiques de la France. Pourtant, comme l’explique Bernard Bigot, administrateur du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, la France n’a pas le choix, il faut anticiper la fin des installations actuelles.
« C’est pour puissions assurer notre indépendance vis-à-vis des énergies fossiles que la France doit lancer la construction de 35 réacteurs », explique-t-il, se justifiant par le fait que la durée de vie des centrales actuellement en fonction n’excédera pas les 55 ou 60 ans. À l’horizon 2050, toutes les centrales actuelles seront à l’arrêt et il s’agit donc d’en construire d’autres pour assurer la transition.
Si l’horizon 2050 peut sembler encore lointain, Bernard Bigot met l’accent sur le fait qu’il faut compter de huit à dix ans avant qu’une centrale puisse réellement être mise en production.
Par cette annonce, le nucléaire risque donc bien de s’inviter une nouvelle fois dans les débats politiques alors que l’enjeu de la politique énergétique ne doit pas se focaliser sur les cinq ans à venir, mais sur les 50 prochaines années !