C’est près d’Amsterdam qu’un homme s’est tué alors qu’il était au volant d’une Tesla Model S. La marque est une nouvelle fois impliquée dans un accident mortel.
L’euphorie entourant le constructeur automobile Tesla s’est estompée suite à un accident mortel impliquant son système AutoPilot. Les défaillances rapportées, notamment sur le Model X, ainsi qu’une production en deçà des annonces faites ont contribué à fragiliser l’entreprise d’Elon Musk. L’incendie qui s’est subitement déclaré à bord d’une Tesla Model S, près de Biarritz, n’a fait que noircir un peu plus l’image du constructeur. Le nouvel accident mortel impliquant un modèle de la marque ne va faire que l’assombrir encore plus.
C’est dans les environs de la petite ville de Baarn, à 40 km d’Amsterdam, qu’un homme s’est tué mercredi matin alors qu’il était au volant d’une Tesla Model S. La première question a bien évidemment concerné l’utilisation du système AutoPilot.
Pas de système AutoPilot impliqué
L’avantage des voitures Tesla est qu’elles sont à la pointe du progrès. Dans ce sens, elles disposent d’un journal de bord, une sorte de boîte noire qui est une véritable mine d’information en cas d’accident. C’est de cette manière qu’il est d’ores et déjà établi que la fonction AutoPilot n’était pas activée lors de la collision extrême qui a totalement détruit la Model S.
En fait, c’est ce même journal de bord qui explique la violence de la collision. Au moment de l’impact, l’homme de 53 ans roulait à 155 km/h ! C’est la raison pour laquelle il n’a pas survécu, malgré le déploiement des airbags.
Pour aider les enquêteurs, Tesla s’est empressé de dépêcher sur place des experts. Ce sont eux qui ont décodé les données du journal de bord de la voiture. L’entreprise américaine indique d’ailleurs qu’elle veut agir en totale transparence avec les enquêteurs néerlandais.
Les pompiers ont eu peur de l’électrocution
Cet accident mortel soulève par ailleurs un nouveau problème, celui des secours. Lorsque les pompiers sont arrivés sur les lieux de l’accident, ils ont tout simplement eu peur d’intervenir en raison des risques d’électrocution.
Il est vrai qu’avec leur batterie, mais aussi leur système à haut voltage, les craintes sont légitimes. Pourtant, les constructeurs de voitures électriques ne cessent pas de mettre en avant les nombreux crashs-tests réalisés pour démontrer la sureté de leurs véhicules, mais aussi l’efficacité du système de sécurité qui débranche automatiquement le haut voltage en cas de crash, un dispositif qui garantit la sécurité des secours.
Mais voilà, mercredi en arrivant sur les lieux, une des premières choses que les secours ont remarquée, c’est la présence de résidus de batterie qui s’étaient désolidarisés et avaient pris feu. Comme l’épave de la Model S était en si mauvais état, les premiers pompiers n’ont pas pu accéder au coupe-circuit d’urgence. Sécuriser la zone a finalement pris près d’une heure.
Même si les secours avaient pu accéder plus rapidement à la voiture, cela n’aurait rien changé pour le conducteur. Par contre, cet accident pose sérieusement la question des secours et du risque d’électrocution qui existe avec les voitures électriques.