Dans le but de pouvoir comprendre le regroupement des punaises, Régine Gries c’est fait mordre 180 000 fois en cinq ans pour faire avancer la science.
Hématophages, les punaises de lit se nourrissent exclusivement de sang. Depuis le début des années 2000, ces petites bêtes sont devenues un véritable fléau en envahissant les villes des zones tempérées, d’autant plus qu’elles se regroupent et deviennent de plus en plus résistantes aux insecticides.
C’est dans l’optique de comprendre le regroupement des punaises qu’une équipe de chercheurs de la Fraser University au Canada, spécialistes de la communication entre insectes, a observé pendant cinq ans des punaises de lit. Pour mener à bien cette recherche, Régine Gries, la femme de l’un des chercheurs s’est sacrifiée pour nourrir les petites bébêtes.
Immunisée, la biologiste se faisait mordre quelques fois par mois par chacune des 1 000 punaises élevées en laboratoire, soit 180 000 morsures au total.
Comme le prouve l’étude publiée dans Angewandte Chemie International Edition, le sacrifie de Régine Gries n’a pas été vain vu qu’il a permis d’expliquer le regroupement des punaises et permettra peut-être, à terme, de développer des moyens efficaces de lutte contre ce parasite.
Alors qu’il reste encore de nombreux tests à effectuer avant la commercialisation de pièges à punaises, Régine Gries sera d’ailleurs encore mise à contribution pour nourrir les petites bébêtes.