Selon l’Electronic Frontier Foundation (EFF), Microsoft a utilisé des pratiques malveillantes pour imposer Windows 10, des pratiques qui violeraient les libertés individuelles.
Depuis le lancement de Windows 10 le 29 juillet 2015, Microsoft a multiplié les subterfuges pour imposer son nouveau système d’exploitation à un maximum d’utilisateurs, à l’image de l’insistance autour de la mise à jour gratuite pendant une année pour les utilisateurs de Windows 7 et Windows 8. Il faut dire que les ambitions de la firme de Redmond étaient élevées avec le but annoncé d’équiper plus de 1 milliard d’appareils d’ici la fin 2018. Certaines pratiques ont été très douteuses, c’est ce que dénonce aujourd’hui l’Electronic Frontier Foundation (EFF).
Fondée dans le but de défendre la liberté d’expression sur Internet, l’EFF estime que Microsoft aurait utilisé des tactiques douteuses voire « franchement malveillantes » pour forcer les utilisateurs à mettre à jour leur ordinateur vers Windows 10. L’organisation va même jusqu’à dire que l’entreprise californienne n’a pas respecté les libertés individuelles.
C’est sur son site que l’EFF a publié un article intitulé « With Windows 10, Microsoft Blatantly Disregards User Choice and Privacy: A Deep Dive » (« Avec Windows 10, Microsoft ignore de manière flagrante le choix de l’utilisateur et sa vie privée : une analyse en détail »), un long article qui décortique la stratégie mise en place par Microsoft pour imposer son nouveau système d’exploitation. L’organisation n’hésite pas à utiliser les termes « gênants » et « malveillants » en parlant des nombreuses tactiques utilisées par l’éditeur de Redmond pour pousser les utilisateurs à migrer vers Windows 10.
L’EFF pointe notamment du doigt la multiplication des versions de l’application GWX, comme celle qui installait Windows 10 même si l’utilisateur a dit non.
L’EFF dénonce aussi la trop grande curiosité de Windows 10
L’EFF ne dénonce pas seulement les pratiques de Microsoft pour imposer Windows 10. Elle estime aussi que le système d’exploitation est beaucoup trop curieux au sujet de la vie privée des utilisateurs en collectant beaucoup trop de données. Dans ce sens, l’organisation américaine rejoint la CNIL sur cette question. L’Electronic Frontier Foundation reproche entre autres l’opacité de l’éditeur concernant la manière dont ces données sont utilisées, mais aussi la durée pendant laquelle elles sont conservées.