Est-ce que les hôtesses et stewards d’EasyJet vont reconduire leur mouvement de grève le 31 décembre et le 1er janvier ? C’est bien ce qui pourrait se passer.
C’est dans le but d’exiger de meilleures conditions de travail que les syndicats de navigants SNPNC-FO (majoritaire) et Unac ont lancé un appel à la grève. Selon Eric Cunnac, responsable de l’Unac, le mouvement est suivi par « 70 ou 80% » des hôtesses et stewards.
Alors que la compagnie aérienne a au total 1 200 vols programmés pour ce vendredi 26 décembre, seuls 38 vols sont pour le moment annulés. Selon un porte-parole de la compagnie à bas coût, le trafic était conforme aux prévisions, avec pour le moment peu de perturbations.
Pour limiter l’impact de la grève, EasyJet a fait venir des équipages de Grande-Bretagne, « sur la base du volontariat », explique le porte-parole de la compagnie aérienne. « C’est une façon de casser la grève », commente pour sa part Eric Cunnac.
Le syndicaliste précise par ailleurs que « Normalement on a accès aux listes » des vols annulés et des personnels s’étant déclarés grévistes 48 heures à l’avance conformément à la législation. « Mais là, ils ont bloqué toutes les informations ! ».
Ce mouvement de grève a été lancé dans le but d’exiger de meilleures conditions de travail. Il s’agit par exemple des plannings mensuels, certes édités à l’avance, mais qui sont de « moins en moins respectés » avec des modifications d’horaires « du jour au lendemain », des changements qui se font bien évidemment au détriment de la vie privée des personnels. « Aujourd’hui nous sommes à flux tendus […] Dès qu’ils prennent des personnels sur un autre équipage, cela a un effet domino sur les autres vols », explique Eric Cunnac.
Les syndicats dénoncent également la prise en compte d’un critère de « satisfaction » du client dans l’attribution d’un bonus annuel alors que la satisfaction du passager est principalement influencée par le traitement qu’il reçoit au sol et qui sont assurés par des prestataires. Ils déplorent également que la compagnie « ne négocie absolument pas ».
Alors que ce mouvement de grève était annoncé pour les 25 et 26 décembre, « il est très, très probable que le conflit continue ». Selon une information de BFMTV, un mouvement similaire pourrait être reconduit le 31 décembre et le 1er janvier.