Comme en témoigne le nombre grandissant de vidéos personnelles réalisées avec des drones, cette prolifération pose la question du respect de la vie privée.
Selon la fédération professionnelle, il existe actuellement une trentaine de constructeurs de drones en France alors qu’environ 700 exploitants sont autorisés à les faire voler au-dessus de nos têtes. Mais comme le prouve le nombre grandissant de vidéos personnelles réalisées avec des drones, ces chiffres sont désormais très loin de la réalité vu que n’importe qui peut désormais s’offrir un drone.
Comme le précise la Fédération professionnelle du drone civil (FPDC), la loi est claire. L’utilisateur d’un drone, dès lors qu’il est équipé d’un matériel de prises de vues, doit avoir au préalable obtenu une autorisation auprès de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ce qui est très rarement le cas lors d’une utilisation personnelle.
Tout aussi grave, en capturant des visages, des déplacements, des plaques d’immatriculation, ce sont autant d’informations personnelles qui sont enregistrées, ce qui relève de la problématique de la vie privée, donc de la loi Informatique et Libertés.
Au sujet des drones, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a d’ailleurs déjà lancé une réflexion sûre pour que « les innovations puissent se faire dans un cadre juridique et éthique clair et rassurant ».
De fait, l’essor des vidéos personnelles réalisées avec des drones crée réellement une menace pour le respect de la vie privée malgré le cadre législatif très strict qui régit l’usage des engins volants miniatures.
C’est ainsi que plusieurs affaires sont déjà arrivées devant les tribunaux, comme celle de ce jeune de 18 ans qui a réalisé une vidéo au-dessus de Nancy sans autorisation. Il avait été condamné à 400 euros d’amende pour mise en danger de la vie d’autrui et non-respect de la réglementation aérienne. Mais est-ce que de tels verdicts vont suffire à cadrer les propriétaires de drones ? Ce n’est de loin pas certain !
Le risque, comme s’alarme déjà certain professionnels, c’est que l’accumulation d’abus amène un durcissement de la loi en France alors que le cadre législatif y est déjà particulièrement sévère.
Dans la vidéo qui suit, on en voit l’exemple dans une ville de Floride :