Avec ses drones Aquila, Facebook veut connecter le monde à Internet. Il vient de rester 96 minutes en l’air pour son premier vol d’essai.
Il est de notoriété publique que Facebook ambitionne de connecter la planète entière à Internet. Pour commencer, le réseau social a pensé aux satellites, une idée abandonnée en raison des coûts prohibitifs d’une telle technologie. Le concept qui a ensuite été étudié est celui d’utiliser des drones autonomes, le fameux projet Aquila.
C’est l’année dernière que Facebook avait présenté son drone géant, d’une envergure aussi grande que celle d’un Boeing 737, entièrement aliment par l’énergie solaire. Le but de cet avion sans pilote est qu’il reste en l’air pendant trois mois pour servir de relais volant pour apporter Internet dans les régions qui en sont dépourvues.
Un premier vol de 96 minutes
Alors que la maquette du drone Aquila a suscité quelques interrogations sur ces capacités à pouvoir voler, le premier test a permis de mettre tout le monde d’accord. « La mission initiale devait durer 30 minutes. Le vol s’est si bien déroulé que nous l’avons prolongé à 96 minutes, soit plus du triple de la longueur planifiée au départ », a fait remarquer Facebook sur son blog officiel. Le réseau social a d’ailleurs publié une vidéo pour montrer cet essai.
De nombreuses questions subsistent sur la viabilité de ce projet. Il est en effet impossible de ne pas comparer l’avion solaire Aquila à un autre avion solaire, Solar Impulse 2. Quand on pense aux problèmes auxquels l’avion expérimental a dû faire face, on se demande comment l’aéronef de Facebook va pouvoir rester en l’air si longtemps pour couvrir une zone donnée.
Entièrement réalisé en fibre de carbone, pour un poids de 400 kilos, le drone Aquila possède une envergure de 30 mètres et un système de propulsion à faible puissance et haut rendement. De nombreuses données ont été collectées lors de son vol d’essai pour encore améliorer l’avion, d’autant plus qu’il a volé en pilotage autonome, même si du personnel au sol était prêt à prendre la relève en cas de nécessité.
Ce premier vol a surtout testé la capacité avionique de l’avion solaire autonome. Il faudra encore tester son endurance et sa résistance météorologique, ainsi que sa fonctionnalité opérationnelle lorsqu’il embarquera les moyens de communication nécessaires à apporter Internet avec un débit de l’ordre de plusieurs dizaines de gigabits par seconde.
En clair, le chemin s’annonce encore long et parsemé d’embûches avant que des flottes entières de drones Aquila apportent Internet partout dans le monde. Ce n’est pas encore demain la veille…