Alors que les CNIL nationales ont commencé à prononcer des amendes contre Google au sujet du respect des données privées, l’Europe prône l’exemplarité pour faire bouger le géant américain, en omettant elle-même de sanctionner le contrevenant.
En matière de respect des données privées par Google, la CNIL française a infligé une amende de 150 000 euros au géant américain alors que son homologue espagnol a frappé plus fort en infligeant 900 000 euros d’amendes.
Selon Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne, le montant de ces amendes est insuffisant et les CNIL nationales devraient montrer plus d’exemplarité en sanctionnant plus lourdement Google afin de le faire bouger. Selon elle, l’Europe préparerait une sanction qui s’élèverait à 2% de son chiffre d’affaires annuel, soit pratiquement 1 milliard de dollars !
Pourtant, petit bémol dans le discours de Viviane Reding, elle omet de rappeler que, après 4 ans d’enquête, l’Europe n’a toujours pas réussi à prendre une décision sur le dossier du respect des données privées. De fait, incapable d’accorder ses violons au niveau européen, ce sont bien les instances nationales qui doivent trancher avec leur propre limite, comme la loi française qui fixe la sanction maximale à 150 000 euros !
La question est donc de savoir pourquoi la vice-présidente de la Commission européenne railler les pays alors que l’Europe semble vouloir absolument ne rien faire sur ce dossier malgré le fait que les pratiques et propositions de Google sont régulièrement qualifiées de « inacceptables » !