Accusant une nouvelle fois Apple et Google d’aider les terroristes et les pédophiles à se mettre hors d’atteinte de la loi, James Comey, le directeur du FBI, demande une loi pour imposer une backdoor « propre » sur les téléphones.
Suite aux scandales des écoutes illicites de la NSA, Apple et Google ont décidé de redorer leur image en activant par défaut le chiffrage des données dans iOS 8 et Android Lollipop. Cette initiative n’est pas du goût du FBI. Au mois de septembre, son directeur, James Comey avait clairement accusé les deux firmes américaines d’« aider les terroristes et les pédophiles à se mettre hors d’atteinte de la loi ».
Ce jeudi, à l’occasion d’un sommet à Washington sur le renseignement et la sécurité nationale, James Comey a récidivé dans ses accusations en rappelant tout le mal qu’il pense des choix technologiques faits par Apple et Google. C’est ainsi que, après avoir évoqué la loi CALEA de 1994 qui obligeait les compagnies de téléphones à intégrer des backdoors dans leurs équipements, il regrette que plus aucune loi ne permette d’obliger les nouvelles entreprises de communication à coopérer avec les autorités. Il souhaite donc qu’une backdoor puisse être implémentée dans le chiffrement d’iOS et Android, « une frontdoor que nous voulons utiliser avec clarté et transparence, selon les orientations clairement prévues par la loi ».
Que cela une backdoor ou une frontdoor, cette proposition suscite un gros malaise vu qu’elle pose de nombreuses questions, comme celle de ne pouvoir réserver l’exploitation de cette porte qu’aux seules autorités.