La force de Facebook est de pouvoir récupérer un maximum de données personnelles sur les utilisateurs. Mais est-ce que toutes les pratiques mises en œuvre par le réseau social sont légales ?
Lorsqu’on parle de données personnelles, on pense souvent à Google. Pourtant, c’est Facebook qui est actuellement sous le feu des projecteurs. Une étude belge dénonce en effet certaines pratiques du réseau social.
À l’instar de la phrase « Vous devriez songer à fermer votre compte Facebook, si vous en avez un » lancée par l’avocat de la Commission européenne, Bernhard Schima, les pratiques du réseau social soulèvent de nombreuses questions. C’est notamment le cas lors du procès qui oppose l’activiste autrichien Maximilian Schrems à plusieurs géants du web, Facebook en tête.
En tant que citoyen européen, il juge illégale l’utilisation de ses données privées aux États-Unis à partir du moment où cela l’expose potentiellement aux services de renseignement américains. La question centrale de cette affaire est que l’exportation de données d’utilisateurs vers un pays non membre de l’Union européenne n’est autorisée que si le pays en question offre une « protection adéquate » en vertu du Safe Harbor. C’est justement cette notion qui est remise en cause dans ce procès.
Les chercheurs belges pointent aussi du doigt le bouton « J’aime ». Ce bouton sert au réseau à engranger des données, y compris sur les internautes qui n’y sont pas inscrits, et t cela sans leur demander leur avis. Connue depuis longue date, cette pratique pourrait être contraire au droit européen, c’est en tout cas l’avis des chercheurs vu qu’il n’est autorisé de récolter des informations personnelles que soit parce que ces informations sont nécessaires pour se connecter au service, soit parce qu’elles sont nécessaires pour rendre un service demandé par l’utilisateur. Justement, ils n’ont aucun intérêt pour les non-membres, ce qui le rendrait contraire à la loi.
Pour finir, les chercheurs belges évoquent aussi le cas des utilisateurs qui font la démarche de demander à Facebook de ne pas récolter ses informations personnelles, ce qui n’empêche en fait pas le réseau de le traquer. « Même si l’utilisateur fait le choix de l’opt-out, il ou elle sera toujours traqué par Facebook, mais Facebook promet qu’il n’utilisera pas les informations à des fins publicitaires », écrivent les chercheurs.
De fait, les pratiques de Facebook pour collecter des données personnelles semblent très problématiques vis-à-vis de la loi européenne.