Même si tous les scientifiques ne sont pas encore unanimement d’accord sur le scénario qui a conduit à la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années, la trame des événements se précise de plus en plus.
Il est quasi unanimement admis que la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années, a découlé de la chute sur Terre d’un astéroïde ou d’une comète de 10 kilomètres de diamètre. Alors que l’impact est situé sur la péninsule du Yucatán au Mexique, le scénario exact qui a conduit à l’extinction des dinosaures n’est pas encore parfaitement connu, les scientifiques n’étant pas d’accord entre eux.
Grâce à une nouvelle étude d’une équipe japonaise, dirigée par Sosuke Ohn, un nouvel élément explique la disparition de 80% des espèces qui peuplaient notre planète. En plus de l’explosion due à l’impact, des incendies et de tonnes de poussières en suspension dans l’air qui ont obscurci le ciel au point de plonger la Terre dans un terrible hiver et d’un gigantesque tsunami, les chercheurs affirment désormais que des pluies extrêmement acides se seraient également abattues sur notre planète.
Concrètement, en heurtant la Terre à grande vitesse, la météorite aurait vaporisé des roches et poussières riches en soufre, ce qui aurait chargé l’air en S03, en trioxyde de soufre. L’association de la vapeur d’eau également présente dans l’air et de ce SO3 aurait induit des pluies extrêmement acides.
C’est en simulant en laboratoire l’impact de la météorite, grâce à un laser et de la roche prélevée sur le site de Chicxulub, que les chercheurs sont arrivés à la conclusion que s’est bien du S03 qui est émis, et non pas du S02 comme c’était généralement pensé.
Grâce à cette découverte, il est désormais possible d’expliquer pourquoi les espèces marines de surface ont été rayées de la surface de la planète : parce que le So3 a tendance à se diluer en surface, donc de préserver les eaux et les espèces des profondeurs. Cela explique aussi pourquoi les espèces d’eau douce ont mieux résisté : en raison de la présence de larnite, un silicate de calcium, qui pourrait avoir joué le rôle d’antidote. Et pour finir, cela explique aussi pourquoi les fougères ont été les premières plantes à réapparaitre : parce qu’elles affectionnent les terrains acides !
S’il reste encore du chemin avant de valider tout le scénario qui a amené à l’extinction des dinosaures, ce nouvel élément répond déjà à de nombreuses interrogations. Il faudra certainement encore d’autres recherches pour être formel, mais le scénario se précise…