C’est pour escroquerie et atteinte à l’environnement que la justice espagnole a annoncé ce vendredi la mise en examen du constructeur automobile allemand Volkswagen.
Depuis que le scandale du #Dieselgate a éclaté, le groupe automobile peine à tourner la page. Il faut dire que le géant allemand a avoué avoir falsifié sur les moteurs diesel de 11 millions de véhicules dans le monde en utilisant un logiciel faussant les résultats des tests antipollution. La pilule est difficile à avaler pour beaucoup de pays, comme les États-Unis et en Corée du Sud par exemple. C’est aussi le cas en Espagne.
C’est en effet ce vendredi 8 juillet 2016 que la justice espagnole a annoncé la mise en examen du constructeur automobile allemand Volkswagen pour « escroquerie » et « atteinte à l’environnement ». Un juge de l’Audience nationale, spécialisée dans les grandes affaires économiques, poursuit le constructeur allemand « pour sa participation présumée aux délits d’escroquerie causant un préjudice pour un grand nombre de personnes ». L’ordonnance de mise en examen a été signée le 30 juin dernier. En adressant une commission rogatoire à l’Allemagne, la justice espagnole veut bien faire comprendre que « c’est à l’entreprise établie en Allemagne d’assumer la responsabilité pénale en tant que personnalité juridique ».
L’Espagne persévère et signe
En fait, en mettant en examen Volkswagen, l’Espagne persévère et signe dans sa démarche contre le groupe automobile. Le 19 octobre dernier, le parquet avait en effet déjà ordonné l’ouverture d’une enquête suite au dépôt de plusieurs plaintes formulées par des associations. Il faut aussi rappeler que l’Espagne est en première ligne dans le scandale #Dieselgate avec des usines en Catalogne (Nord-Est) et en Navarre (Nord) qui fabriquent des Seat mais également d’autres modèles pour les marques Volkswagen et Audi.
Volkswagen n’est pas au bout de ses peines. Pour indemniser les propriétaires de voitures truquées aux États-Unis, le groupe a déjà accepté de verser environ 15 milliards de dollars. Mais comme des procédures sont lancées dans le monde entier, le scandale n’est pas encore près de se calmer.