#dieselgate : la France n’exclut pas la tricherie d’autres constructeurs

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

Par l’intermédiaire du rapport final de la Commission Royal, la France n’exclut pas que d’autres constructeurs que Volkswagen aient pu utiliser des logiciels tricheurs pour un plus grand scandale #dieselgate.

En réponse au scandale #dieselgate qui a éclaboussé le groupe Volkswagen pour l’utilisation de logiciels tricheurs pour fausser les tests, Ségolène Royal avait mis en place une commission technique indépendante pour « faire toute la transparence sur les pratiques de l’industrie automobile et à restaurer la confiance des consommateurs ».

C’est ce vendredi que cette Commission Royal a rendu son rapport final, un document qui s’appuie sur les tests de 86 véhicules réalisés par l’organisme UTAC-Ceram. Les conclusions ne sont guère rassurantes.

De nombreux dépassements qui laissent planer des doutes

Les conclusions de la Commission Royal font état de « nombreux dépassements ». Le rapport souligne par ailleurs que « certains véhicules présentent des écarts importants même en conditions d’homologation ». C’est sur cette base que le document demande de nouveaux tests pour « évaluer s’ils ne doivent pas faire l’objet d’un retrait de leur certificat d’homologation ».

Alors que Volkswagen a avoué l’utilisation de logiciels tricheurs, les autres constructeurs nient avoir mis en place des dispositifs similaires, des systèmes interdits pas les réglementations du monde entier. Dans leurs conclusions, les experts français n’excluent pourtant pas une telle possibilité en affirmant qu’ils n’ont « pas eu l’accès à l’ensemble des logiciels embarqués ». De fait, ils soulignent qu’« aucune analyse des logiciels n’a été effectuée ». « La commission ne peut donc pas se prononcer définitivement sur la présence ou absence de logiciels « tricheurs » dans les véhicules testés », conclut le document.

En résumé, la Commission Royal n’exclut pas que d’autres constructeurs aient pu utiliser des logiciels tricheurs pour fausser les homologations. Si cela devait s’avérer, cela donnerait une autre ampleur, bien plus démesurée, au scandale du #dieselgate.

Alors que les constructeurs espèrent que ce scandale se tasse un peu pour la bonne marche des affaires, ces conclusions font office d’épine dans le pied. Elles incitent à d’autres tests et donneront peut-être aussi des idées à d’autres pays de faire réaliser des études similaires.

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