Des scientifiques australiens ont fabriqué deux réacteurs d’avion par impression 3D, ce qui suscite un vif intérêt des sociétés internationales.
Est-ce que l’impression 3D va aussi révolutionner l’aéronautique ? C’est ce que pourrait laisser penser l’annonce faite par des chercheurs australiens. Ils indiquent en effet avoir fabriqué deux répliques du moteur à turbine à gaz de l’équipementier aéronautique français Safran grâce à l’impression 3D.
Inventée dans les années 1980, l’impression 3D permet de fabriquer des objets solides couche par couche, d’après un fichier 3D. Cette technologie utilise un processus de fabrication additive, à la fois d’injection et de solidification de matière plastique ou métallique.
Wu Xinhua, de l’université Monash University de Melbourne, a indiqué que son équipe a travaillé une année sur le projet de créer des répliques du moteur à turbine à gaz de l’équipementier aéronautique français Safran, qui fournit les avionneurs européens Airbus et Américains Boeing, pour faire la démonstration du potentiel de l’impression 3D.
Après avoir démonté les moteurs modèles pièce par pièce, ils ont scanné chaque composant avant de le réimprimer en métal.
« L’important, c’est la reconnaissance par les principaux fabricants et sociétés d’ingénierie comme Safran et Airbus que le matériel que vous pouvez concevoir en utilisant du métal imprimé est de qualité aéronautique ». a souligné Ian Smith, de l’équipe scientifique.
À l’heure actuelle, l’un des deux moteurs est exposé à l’Australian International Airshow de Melbourne alors que l’autre se trouve à Toulouse, au siège de la société française Microturbo, spécialisée dans les turbines à gaz de petite puissance.
« Wu Xinhua et son équipe de l’université Monash ont démontré leur maîtrise de la fabrication additive dans le métal. […] La technologie pourrait être utilisée pour construire rapidement et à moindre coût des prototypes et des composants sur mesure », estime Jean-François Rideau, responsable de la recherche et de la technologie de Microturbo.
En accédant à la qualité aéronautique, l’impression 3D s’approche de l’industrie biomédicale.