Des Rencontres de l’ADISQ qui en disent long sur la musique en ligne

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

Les Rencontres de l’ADISQ du 2 avril ont été l’occasion de faire un état des lieux de la musique en ligne.

C’est le 2 avril dernier que l’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) a organisé ses Rencontres au Marché Bonsecours, une occasion de faire un bilan de la musique en ligne.

Il est par exemple annoncé que les revenus des entreprises québécoises liées à l’industrie de la musique et du spectacle ont augmenté de 3,8% par année depuis cinq ans, et cela malgré la chute des ventes d’albums.

Il est aussi dit que 16% des revenus des 108 entreprises concernées, durant l’année financière 2013-2014, provenaient de l’aide publique. Cette aide a permis à 73 entreprises d’être rentables sur cette période, alors que ce nombre tombe à seulement 26 sans l’apport « essentiel » de cette aide publique.

Lors de différents ateliers, plusieurs points ont été soulevés, comme la nécessité d’un engagement politique pour améliorer la rémunération des artistes québécois à l’ère du numérique. « Il n’y a pas de volonté politique. Le droit du consommateur prime », a par exemple lancé Daniel Lafrance, directeur d’Éditorial Avenue.

« Le gouvernement canadien s’est couché à terre devant Netflix. Si le gouvernement français a réussi à convaincre Netflix d’investir dans la production d’œuvres et de contenu, le gouvernement canadien pourrait aussi le faire dans le domaine de la musique », a plaidé le député Pierre Nantel-Notamment en créant des listes d’écoute, « des prescripteurs de goût du Québec », l’industrie musicale québécoise doit quant à elle mieux se vendre aux différents services d’écoute en ligne, c’est ce qu’estime Dorothée Parent-Roy, de Believe Digital.

Selon Georges Tremblay, de Believe Digital, les gens doivent oublier l’ancien modèle économique et penser à long terme. Avec le nombre de fois qu’il a écouté, l’album « Dark Side of the Moon » de Pink Floyd, le groupe aurait eu en fin de compte plus de redevances de streaming que de droits d’auteur découlant de la vente traditionnelle de l’album.

« Il faut reconstruire des logiques de promotion sur les réseaux sociaux », a affirmé Romain Becker, gestionnaire de partenariats musicaux chez YouTube.

Pour finir, l’économiste Marcel Boyer estime que les redevances versées aux musiciens sont trop faibles. Grâce à un savant calcul, il pense que les musiciens devraient empocher annuellement des redevances de 440 millions au lieu des 178 millions actuels. « Ce n’est pas mon opinion, mais mon point de vue d’économiste qui croit en la vérité des prix », a-t-il précisé.

Alors que tous ces constats ciblent le contexte musical du Québec, il est bien évidemment possible de tirer des parallèles avec le reste du monde.

4 commentaires
  • Bonjour « Sylvain Lecours »,

    Le texte a été corrigé.

    Merci pour votre remarque.

    Cordialement.

  • SVP relisez votre phrase corrigée:

     » ce nombre tombe à seulement 26 aurait sans l’apport « essentiel » de cette aide publique »

    Désolé « tombe à 26 aurait sans l’apport » = ?

  • @Sylvain Lecours

    Bonjour,

    Comme je l’ai écrit ou comme vous l’écrivez, cela signifie pratiquement la même chose.

    Je réécris en essayant d’être plus clair pour tout le monde.

  • J’ai beau relire la phrase 3 ou 4 fois, je ne suis pas certain de comprendre..

    « Il est aussi dit que 16% des revenus des 108 entreprises concernées, durant l’année financière 2013-2014, provenaient de l’aide publique, ce qui a permis à 73 d’entre elles d’être rentables, alors que 26 auraient seulement pu l’être sans l’apport « essentiel » de l’aide publique. »

    Est-ce qu’on ne devrait pas plutôt lire …. « alors que seulement 26 auraient pu l’être sans l’apport essentiel de l’aide publique » ? Ou est-ce qu’on veut dire « 26 auraient seulement pu l’être (rentables) sans l’apport essentiel de l’aide publique » ? Dans ce cas, la phrase ne fait pas de sens.

    Éclairez-moi svp

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