Au moment de la présentation du Model X par Tesla, le bouton « défense contre les armes biologiques » n’avait pas fait les gros titres des médias. Aujourd’hui, tout le monde en parle. Pour cause, le constructeur de voitures électriques explique avoir testé cette fonctionnalité à fond.
C’est dans un communiqué publié le 2 mai que Tesla explique avoir procédé à un test extrême du système de filtrage de l’air. Après l’avoir testé plusieurs fois dans des environnements naturels très pollués tels que des autoroutes aux heures de pointe, des marais puants ou encore les grandes mégalopoles chinoises, le constructeur a mis son SUV à encore plus rude épreuve.
C’est dans une bulle décrite comme « contaminée avec des niveaux de pollution extrêmes » que le Model X a été installé pour un test. Dans cet espace clos, les niveaux de particules fines étaient plus de 80 fois supérieurs aux limites définies par l’agence de l’environnement américaine pour faire référence à de l’air considéré comme sain, des niveaux jusqu’à deux fois plus élevés que le pire niveau de pollution répertorié par l’agence. À titre de comparaison, le taux de particules fines pour le test de Tesla a été de 1000 µg/m3 alors que ce taux n’était que de 75 µg/m3 à Paris en 2014 lors des forts pics de pollution.
Portes fermées et bouton de « défense contre les armes biologiques », le Model X a mis moins de 2 minutes pour purifier l’air intérieur de la voiture. « En moins de deux minutes, le système HEPA de filtration a nettoyé l’air de la Model X, ramenant la pollution à des niveaux si faibles qu’ils sont indétectables par nos instruments », affirme le constructeur. Mieux, une fois l’air intérieur sain, c’est l’air avoisinant le véhicule qui a été purifié.
En réaction à ce test, Tesla déclare que « Vous pouvez littéralement survivre à une attaque biologique militaire en restant assis dans votre voiture ». Cette affirmation n’est bien évidemment pas à prendre à la lettre vu que le test n’a été réalisé qu’avec de la pollution.
Le Model X pas fait pour résister à une attaque biologique… ou il faut le prouver
Alors que l’OMS considère que la pollution est le principal risque environnemental pour la santé, le dispositif de filtrage embarqué sur le Model X est donc parfaitement adapté à la situation. Mais de là à dire qu’il nous protège de toutes les menaces biologiques, bioterroristes par exemple, il y a un pas qu’il ne faut surtout pas franchir.
Bien évidemment que personne ne souhaite une apocalypse biologique pour demain. Mais avant de pouvoir affirmer qu’un filtre protège réellement contre une telle menace, il faut véritablement faire un test dans ce sens. Les particules fines n’ont en fait rien à voir avec des molécules véritablement mortelles telles que le bacille du charbon, le gaz sarin et autres. Sans accuser de mensonge Tesla, ses affirmations sont tout de même un peu trop prétentieuses au sujet de l’efficacité du système de filtrage du Model X.