Découverte de la doyenne des galaxies

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

Datant de 670 millions d’années après le Big Bang, il y a 13,8 milliards d’années, la galaxie EGS-zs8-1 est actuellement la doyenne des galaxies jamais découverte à ce jour.

La galaxie EGS-zs8-1 a été initialement détectée par les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer. Selon une publication faite dans la revue scientifique américaine Astrophysical Journal Letters, il s’agit en fait de la doyenne des galaxies jamais découverte à ce jour.

C’est grâce à un instrument relativement nouveau du télescope Keck I, à Hawaï, appelé « Mosfire », que les astronomes ont pu déterminer que la galaxie date de 670 millions d’années après le Big Bang, il y a 13,8 milliards d’années.

« Chaque confirmation ajoute une nouvelle pièce au puzzle de la manière dont se sont formées les premières générations de galaxies », commente Pieter Van Dokkum, un astronome de l’université Yale, coauteur des travaux.

Jusqu’à présent, les astronomes n’ont pu mesurer la distance qui sépare la Terre que d’une poignée de galaxies de cette période. « L’une des découvertes les plus spectaculaires de Hubble et de Spitzer ces dernières années est le nombre inattendu de ces galaxies très lumineuses au début de l’Univers, proche de la période à laquelle les premières galaxies se sont formées », a expliqué Garth Illingworth, professeur d’astronomie et d’astrophysique à l’université de Californie à Santa Cruz, autre auteur de cette publication.

Les mesures effectuées permettent aux astronomes de déterminer qu’EGS-zs8-1 continuait à cette époque à former des étoiles très rapidement, environ 80 fois plus rapidement que dans la Voie lactée.

Les observations des télescopes Keck, Hubble et Spitzer soulèvent de nouvelles questions. Elles confirment que ces galaxies massives existaient au début de l’Univers, mais que leurs propriétés physiques étaient très différentes de celles des galaxies autour de nous aujourd’hui. Déterminer la composition et les propriétés de ces galaxies situées à des distances extrêmes sera le principal objectif de l’astronomie au cours de la prochaine décennie.

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Quitter la version mobile