Une opération policière internationale contre la cybercriminalité, réalisée en coordination avec le FBI, a abouti à l’arrestation de 97 personnes, à la perquisition de 359 lieux et à la saisie de plus de 1000 disques durs ou clés USB dans 16 pays.
C’est dans 16 pays d’Europe et aux États-Unis qu’une opération policière internationale de deux jours a abouti à l’arrestation de 97 personnes, à la perquisition de 359 lieux et à la saisie de plus de 1000 disques durs ou clés USB. Cette opération contre la cybercriminalité visait avant tout un logiciel malveillant permettant de prendre le contrôle à distance des ordinateurs dans le but d’espionner leurs propriétaires.
De septembre 2010 à avril 2014, ce système d’accès à distance baptisé Blackshades a été vendu à plus de 6000 personnes dans une centaine de pays. Son créateur, Alex Yücel, a d’ailleurs été arrêté en novembre dernier en Moldavie. Il est pour le moment en attente d’extradition vers les États-Unis. Selon le procureur de New York, Preet Bharara, plus de 500 000 ordinateurs auraient été infectés grâce à Blackshades.
En déboursant 40 dollars, n’importe qui pouvait devenir un cybercriminel en arrivant prendre à distance un ordinateur, accéder au contenu de la machine, activer en toute discrétion la webcam, etc. Dans certains cas, des demandes de rançon ont d’ailleurs été demandées aux victimes.
L’opération policière internationale a visé les créateurs du logiciel, ses vendeurs et ses utilisateurs. Hormis les États-Unis, il faut noter des arrestations pour le compte de cette opération aux Pays-Bas, en Belgique, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie, au Canada, au Chili et en Suisse.
Dans le cadre de la France, ce sont une cinquantaine de perquisitions qui ont été pratiquées auprès de 70 acquéreurs ou utilisateurs de Blackshades. Au final, 26 personnes ont été placées en garde à vue.