Sciences-Po Lyon est en crise, suffisamment en crise pour que son directeur donne sa démission. Il invoque des « tensions » et une « rupture de confiance ».
La démission de Vincent Michelot, le directeur de Sciences-Po Lyon, est le dernier épisode de la crise qui secoue l’institution lyonnaise. Dans sa lettre de démission, il explique que « Ce matin, les membres du comité de direction m’ont remis leur démission. Cet acte fait le constat d’une rupture de confiance et de tensions qui ont pu apparaître dans la gestion de quelques grands dossiers. Je le partage et j’en tire évidemment toutes les conséquences, avec humilité et sans rancœur aucune ». Sa démission sera effective à partir du vendredi 19 février.
Pour le suppléer, un administrateur provisoire sera nommé pour gérer les affaires courantes et préparer la désignation de son successeur. Vincent Michelot a souligné que « la maison est saine » et « financièrement stable ».
Dans son message, l’équipe dirigeante démissionnaire regrette de son côté « un manque de clarté » dans la gouvernance du directeur. Elle déplore également « un défaut de suivi des dossiers essentiels », ce qui a « conduit à une rupture du lien de confiance ». « Il n’y a aucune animosité personnelle à l’égard du directeur. On ne pouvait plus continuer ainsi. On ne partageait plus la même vision des dossiers », est-il encore ajouté.
En réponse à ces démissions, les syndicats étudiants UNEF et la MEG ont indiqué que cette vague de départ intervient alors que « la direction prévoyait un scénario multipliant par plus de 3 le tarif de la dernière tranche, afin de retirer plus de 450 000 euros du portefeuille des étudiant(e)s ». Ils profitent de l’occasion pour exprimer leur opposition contre « toute hausse des frais d’inscription ».
Vincent#Michelot démissionne de la Direction de #SciencesPo Lyon après avoir reçu la démission du Comité dedirection pic.twitter.com/LFC0mTX3tm
— Télé Lyon Métropole (@TLMLyon) 15 Février 2016