Selon les déclarations du procureur de Marseille, le crash de l’A320 serait dû à une intention délibérée du copilote.
Le procureur de Marseille vient de livrer de nombreux détails sur le crash de l’Airbus A320 de la compagnie Germanwings.
Il indique avoir reçu « des demandes de coopération internationale de l’Allemagne et de l’Espagne ».
Le relevage des corps a commencé et la chaîne d’identification par ADN est lancée.
Il précise que la seconde boîte noire n’a toujours pas été retrouvée pour le moment.
Faisant ensuite référence à la boîte noire du cockpit, le cockpit voice recorder (CVR) qui a enregistré les 30 dernières minutes du vol, le procureur explique que le crash de l’A320 semble avoir été une intention délibérée du copilote.
« Durant les 20 premières minutes, les pilotes échangent de façon courtoise, rien d’anormal. […] Les réponses du copilote semblent laconiques.
On entend le commandant de bord demander au copilote de prendre les commandes […] vraisemblablement pour satisfaire à un besoin naturel.
C’est alors que le copilote manipule les commandes du flight monitoring system pour actionner la descente de l’appareil. L’action sur ce sélectionneur d’altitude ne peut être que volontaire.
On entend ensuite plusieurs appels du commandant de bord de demander l’accès à la cabine de pilotage. Aucune réponse de la part du copilote.
On entend un bruit de respiration humaine, preuve que le copilote était vivant. »
On entend ensuite différentes prises de contact, notamment de la tour d’appel de Marseille, toujours sans la moindre réponse.
Alors que l’avion s’approchait du sol, différentes alarmes se sont déclenchées pour signaler à l’équipage la proximité du sol.
« Juste avant l’impact final, on entend le bruit de ce qui peut être le premier impact de la carlingue contre un talus. Aucun message de détresse ou d’urgence n’a été reçu par les contrôleurs aériens. Aucune réponse n’a été apportée à l’ensemble des nombreux appels des contrôleurs aériens ».
En ce moment, la compréhension la plus plausible et la plus vraisemblable des événements est que le copilote, en refusant d’ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord et en ayant actionné le bouton commandant la perte d’altitude, a volontairement fait crasher l’A320.
Le procureur précise que « ce n’est a priori pas la réaction normale de quelqu’un qui fait un infarctus ».
Il précise aussi que « l’avion a heurté une montagne, pour des raisons que nous ignorons, et peut s’analyser comme une volonté de détruire cet avion. Le copilote est de nationalité allemande. Nous menons des investigations pour comprendre l’environnement de ce copilote ».
Il ajoute : « Je pense que les victimes s’en sont rendu compte au dernier moment. Dans la bande, les cris interviennent juste au dernier moment, avant l’impact ».
Il indique encore que l’enquête était en cours. « Nous avons sollicité des renseignements des autorités judiciaires allemandes sur l’environnement personnel ou familial, voire professionnel ». Il précise que le copilote s’appelait Andreas Lubitz, qu’il était âgé de 28 ans et avait effectué une centaine d’heures de vol sur cet appareil.