Suite à une enquête de la Répression des fraudes, les comparateurs de billets d’avion seront désormais plus contrôlés.
La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une enquête d’une année sur les pratiques des comparateurs de billets d’avion. Alors qu’une vingtaine de sites ont été ciblés, neuf sont sous le coup de procès-verbaux pour leur propension à induire le consommateur en erreur, voire même carrément à le tromper.
Il est notamment pointé du doigt le fait que les comparateurs permettent de comparer, mais aussi d’acheter un billet, une dernière étape qui ajoute une série de surcoûts (frais de dossier, de bagage, de carte, d’assurance) qui alourdissent la note au point que le prix final n’est plus rien à voir avec le tarif initialement affiché.
Carole Delga, la secrétaire d’État à la Consommation, confie que « cela ne peut plus continuer comme ça ». Dorénavant, la Répression des fraudes va mener plus de contrôles autour des sites de voyages et des comparateurs de billets d’avion.
Jean-Pierre Nadir, le patron d’Easyvoyage, réagit en soulignant le fait que « Vous avez des marchands qui vendent des billets d’avion et vous avez des comparateurs de prix qui ne font que comparer les prix. Les deux métiers sont très différents ». Il ajoute que « La DGCRF a commis une erreur en mettant tout le monde dans le même panier, car un comparateur de prix n’encaisse pas l’argent des clients ». Il regrette que « La DGCRF ait fait une enquête d’un an pour ne pas savoir la différence entre une agence de voyage en ligne et un comparateur de prix, c’est aberrant. Donc je me porte en faux contre l’enquête en question ».