Comment éviter que les villes se transforment en fournaises à cause du réchauffement climatique ? C’est la question à laquelle 600 scientifiques réunis à Toulouse vont essayer de répondre cette semaine.
C’est à Toulouse que sont réunis cette semaine 600 scientifiques en provenance de 60 pays. Météo France, l’organisateur de ce rendez-vous, a choisi comme thème « sur l’adaptation des villes au changement climatique et notamment sur la réintroduction de la végétation en milieu urbain ».
« Les températures sont supérieures en ville à celles des campagnes voisines. C’est moins lié à la production de chaleur des activités humaines qu’à la chaleur emmagasinée dans la journée par la pierre et le bitume qui empêche l’air de se refroidir la nuit », explique Valéry Masson, directeur de recherche de l’équipe climat de Météo France.
Une des questions abordées va donc être répondre à comment éviter que les villes se transforment en fournaises à cause du réchauffement climatique.
« On a constaté sur une ville comme Paris un îlot de chaleur de 8 degrés d’écart par rapport à la campagne », relève M. Masson. « Les effets sanitaires sont cumulatifs. Les gens n’arrivent pas à récupérer la nuit, la déshydratation progresse et avec elle la mortalité des personnes vulnérables », précise le scientifique.
« Cette année nous allons passer en revue largement les initiatives pour le rafraîchissement ». Il cite notamment l’exemple de Séoul qui, dans les années 2000, a rendu à l’air libre une rivière couverte depuis 40 ans par une autoroute à deux étages.
La création d’un parc dans une ville engendre non seulement un effet local positif, mais en plus « La végétalisation a des retombées bénéfiques sur le stress et les arrêts maladie des populations ».
Il est prévu que des scientifiques australiens présentent les meilleurs compromis entre types de végétaux à implanter et gestion de l’eau. Les Japonais présenteront leur résultat sur l’abaissement de la température par arrosage des rues.
La planification urbaine sera aussi au centre des discussions vu que l’implantation des bâtiments influe sur la ventilation de l’agglomération. « Tokyo et Hong Kong ont des problèmes de ventilation, car des immeubles de 30 ou 40 étages construits en front de mer coupent le vent derrière : ils sont en train de détruire jusqu’à un immeuble sur trois pour permettre la ventilation ».