C’est le 19 octobre que la comète Siding Spring a frôlé Mars en passant à moins de 136 000 kilomètres, un passage qui a modifié l’atmosphère martienne.
L’événement était suffisamment rarissime pour que la NASA utilise tous ses moyens d’observation, le 19 octobre dernier, pour scruter le passage de la comète Siding Spring. Pour cause, cette comète a frôlé Mars en passant à un peu moins de 136 000 kilomètres de la planète rouge, un phénomène qui « se produit une fois tous les 8 millions d’années » confie Jim Green, directeur de la division science planétaire de l’agence spatiale américaine.
Ce sont ces observations qui ont permis de constater que la queue de la comète, en passant, a déversé des milliers de kilogrammes de poussières dans l’atmosphère martienne, bien plus que ce que les spécialistes prévoyaient initialement. Après avoir bombardé la couche supérieure de l’atmosphère clairsemée de Mars, les poussières de la comète en ont « littéralement changé la composition chimique », explique Jim Greene. C’est ainsi que les instruments de mesure ont notamment détecté des ions de fer, de magnésium et de sodium.
Nick Schneider, un scientifique de l’université de Boulder en charge d’un instrument du satellite MAVEN, explique pour sa part que, si des humains avaient été sur Mars pour observer le phénomène ils auraient vu un intense halo jaune dans le ciel, « sans doute des milliers d’étoiles filantes par heure ».
A la découverte de cette conséquence du passage de la comète Siding Spring, tous les scientifiques se sont félicités d’avoir mis à l’abri, derrière Mars, les trois satellites artificiels qui sont en orbite autour de la planète rouge. « Il me paraît assez évident qu’ils n’auraient pas survécu quand on voit la violente réaction de l’atmosphère à la queue de la comète ».