Coco : le site de chat qui nargue la France

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI
Coco bloqué en France : un chat peut en cacher un autre

Derrière son interface anonyme, le site de chat français Coco est devenu un repère de pratiques illégales en tout genre. Retour sur le parcours chaotique de cette plateforme controversée.

Avec ses 50 000 utilisateurs quotidiens, Coco est le site de chat préféré de nombreux internautes français en quête d’anonymat. Pourtant, depuis sa création il y a plus de 10 ans, Coco traîne une réputation sulfureuse. En cause, l’absence totale de modération qui a transformé ce site en zone de non-droit régie par la loi du plus fort.

Le site de prédilection des pédophiles

La section « A son insu » permet à des hommes de publier des photos dénudées de femmes, parfois très jeunes, prises à leur insu. Un internaute a même utilisé Coco pour recruter des violeurs pour sa femme droguée. Mais le pire se passe dans les sections réservées aux échanges de photos pédopornographiques.

En 2019, un père de famille breton a été confondu après avoir partagé des milliers de fichiers via Coco. Même scénario en 2016 lorsqu’un Suisse a été condamné après une infiltration sur le site. Malgré le démantèlement régulier de réseaux pédophiles, ces derniers se reforment rapidement sur Coco.

Apologie des violences et racisme décomplexé

Sur Coco, le racisme et l’antisémitisme le plus décomplexé côtoient l’apologie de la violence. Les modérateurs bénévoles, dépassés, ferment régulièrement certains canaux de discussion pour tenter d’endiguer la propagation des discours de haine. Mais ce jeu du chat et de la souris se poursuit depuis des années sans qu’aucune solution ne soit trouvée.

Trafics en tout genre

Parallèlement, Coco est devenu une plateforme prisée pour le trafic de substances illégales. Sur certains canaux, des dealers proposent régulièrement de la drogue à la vente et fixent des rendez-vous physiques avec les acheteurs pour conclure la transaction.

Une modération dépassée

Malgré son image sulfureuse, le site garde une immense base d’utilisateurs grâce à l’anonymat qu’il procure. Ses administrateurs, basés au Luxembourg, restent sourds aux nombreuses mises en demeure. Et ses modérateurs bénévoles ne parviennent pas à contrôler les échanges en temps réel.

Conclusion

Avec le temps, le site Coco est devenu ingérable et s’est transformé en une véritable zone de non-droit numérique. Face à l’inaction de ses administrateurs, une fermeture définitive semble être la seule solution pour faire cesser ces dérives.

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