CO2 : la NASA modélise les émissions mondiales

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI
La Nasa recrée le voyage du CO2 dans l'atmosphère pendant un an.

[Vidéo] La NASA vient de publier une vidéo montrant les fluctuations journalières des teneurs atmosphériques en CO2 sur toute la planète.

C’est en compilant les données collectées durant une année complète, de janvier 2006 à décembre de la même année, que la NASA a réussi à modéliser les émissions mondiales de CO2. La vidéo d’animation qui en résulte est édifiante sur l’impact de l’homme.

Démarrant au mois de janvier, les volutes de CO2 s’échelonnent du bleu (380 ppm) au rouge foncé (385ppm) en passant par le jaune (382 ppm). Les trois bassins industriels qui prédominent sont la côte Est des États-Unis, L’Europe et la côte Est de la Chine. Au fil du défilement, on constate que les panaches s’étendent à tout l’hémisphère nord, se concentrant au-dessus du pôle Nord.

Dès le mois de mai, au réveil de la nature, les panaches palissent proportionnellement à la croissance des végétaux terrestres dans l’hémisphère nord, c’est-à-dire à la résurgence de leur photosynthèse, un mécanisme naturel qui permet d’absorber du CO2 atmosphérique tout en produisant du dioxygène nécessaire à la croissance de la plante.

Dès le mois d’octobre, l’équilibre est rompu et les volutes de CO2 repartent à la hausse alors que la nature s’endort pour l’hiver.

Cette animation vidéo de la NASA présente une fracture saisonnière qui est parfaitement en phase avec les fameuses courbes annuelles en dents-de-scie de Keeling, ces graphiques mondialement connus et utilisés qui représentent les teneurs en CO2 atmosphérique mesurées à l’observatoire de référence Mauna Loa à Hawaï.

Il est bon de préciser que cette animation ne reflète pas la situation actuelle vu que les données utilisées remontent à 2006 et que les émissions de CO2 ont évolué depuis, dépassant même les 400 ppm dès le printemps dernier.

Dans le but de suivre plus précisément l’évolution du CO2, la NASA a lancé le satellite OCO-2. Les premiers résultats de ce nouveau moyen d’observation seront connus dès le début de l’année prochaine, des données particulièrement attendues vu qu’elles donneront de précieuses informations sur le comportement des forêts et des océans, ces puits de carbone naturels qui captent environ 50 % du CO2 atmosphérique.

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