Alors qu’ils existent depuis 2006, Amazon a pour la première fois dévoilé les performances de ses Web Services, sa division consacrée à l’hébergement et le calcul de données pour les entreprises.
Bien que leader mondial de l’e-commerce, Amazon a profité de la présentation de ses résultats trimestriels pour faire passer le message qu’il ne voulait plus être connu que pour ça. En effet, pour la première fois depuis leur création en 2006, Amazon a dévoilé les performances de ses Web Services sa division consacrée à l’hébergement et le calcul de données pour les entreprises.
Durant le premier trimestre 2015, les Amazon Web Services ont ainsi enregistré un chiffre d’affaire de 1,57 milliard de dollars, soit une augmentation de 49% par rapport à la même période de l’année dernière. Cette performance correspond à presque 7% des 22,72 milliards de dollars de chiffre d’affaires global d’Amazon.
Ne boudant pas son plaisir, Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, a même estimé que ces services avaient le potentiel d’atteindre un chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars sur l’année. Comparativement, la division cloud de Microsoft, l’un des grands rivaux d’Amazon dans ce domaine, pourrait atteindre un chiffre d’affaires de 6,3 milliards de dollars cette année.
D’après le cabinet Synergy Research, Amazon détient près de 30% du marché mondial du segment du cloud d’infrastructures (IAAS) et de plateformes (PAAS), devant Microsoft (10%), IBM (7%) et Google (5%).
La mise en avant des bons résultats des Web Service visent avant tout à faire oublier certains résultats moins reluisants, comme sa perte de 57 millions de dollars contre un bénéfice de 108 millions de dollars l’année dernière. La faute en revient à certains prochain qui n’ont pas eu le succès escompté, comme le Fire Phone par exemple.
Il est à noter que certains analystes considèrent qu’Amazon a attiré l’attention sur sa division cloud dans le but de lui donner prochainement son indépendance, voire l’introduire en Bourse en tant qu’entité séparée.