La Chine organise une conférence mondiale sur internet à Wuzhen, une conférence qui donne des frissons à Amnesty International.
C’est à Wuzhen que le gouvernement chinois a décidé d’organiser, cette semaine, une conférence mondiale sur internet sur le thème « Un monde interconnecté partagé et régi par tout le monde ». Pour Amnesty International, l’organisation de cette conférence ne vise que « à ce que la Chine puisse avoir un plus grand mot à dire dans les règles qui régissent le web ».
« La Chine semble désireuse de promouvoir ses propres règles de l’internet, domestique, comme un modèle de régulation mondiale. Cela donne des frissons dans le dos de tous ceux qui croient en la liberté du net », explique William Nee, chercheur d’Amnesty basé à Londres. Il ajoute que « Le modèle chinois d’internet est celui du contrôle et de la répression extrême ». Il n’a pas tort vu que la Chine est connue pour censurer les contenus jugés politiquement sensibles et pour bloquer certains services et sites, comme les médias occidentaux et les services tels que Facebook, Twitter et Google.
Alors que cette conférence débutera ce mercredi, les journalistes accrédités pour l’événement ont reçu les règles à respecter durant la conférence, par exemple qu’il ne faudra pas poser de question, car il ne s’agit pas d’un événement interactif, ni se déplacer à volonté dans la salle. Les journalistes étrangers pourront par ailleurs demander, à l’avance, une interview des délégués présents à la conférence.
Une session dont le thème est « La construction d’un cyberespace pacifique, sûr, ouvert et coopératif » sera organisée à huis clos, seuls les invités étant admis à y participer.
De fait, tout comme la Chine impose des règles strictes à internet, elle impose des règles tout aussi strictes à sa conférence soi-disant sur la liberté du net. Les frissons d’Amnesty International semblent dès lors légitimes.