Mis à mal depuis de nombreuses semaines, Microsoft dispose désormais de trois semaines pour s’expliquer sur des « problèmes de compatibilité » liés à des violations des lois sur la concurrence en Chine.
Le moins que l’on puisse dire est que l’entente entre Microsoft et les autorités chinoises n’est pas au beau fixe. Après avoir interdit aux agences d’État d’installer Windows 8 sur leurs PC, sans précision sur les raisons de ce bannissement, c’est le navigateur Internet Explorer et son lecteur multimédia Windows Media Player qui sont devenus « problématiques » en faisant l’objet d’une vente groupée, avant que cela soit maintenant des « problèmes de compatibilité » dans Windows et Office qui seraient au cœur des débats.
Alors même que l’administration d’État de l’industrie et du commerce (SAIC) a enjoint l’éditeur de Redmond de ne pas interférer avec son enquête, la SAIC accuse Microsoft de violer des lois anti-monopole à propos de problèmes de compatibilité, non précisés. Cela n’empêche pas l’organisme chinois de régulation de la concurrence de réclamer des réponses à ses questions dans un délai de trois semaines.
Si toute la SAIC focalise l’attention sur une violation des lois antitrust, le fond du problème pourrait très bien se situer ailleurs, du côté de Windows XP. Encore très largement utilisé en Chine, Pékin aurait tenté de différer son arrêt, une décision sur laquelle Microsoft ne serait pas entrée en matière. Est-ce que cette affaire de monopole ne serait donc pas tout simplement une manœuvre de vengeance ?