C’est au motif de « divulgation de secrets professionnels et autres informations confidentielles et sensibles » que le journaliste Zhang Jialong a été remercié par son employeur alors que son seul mal est d’avoir rencontré le secrétaire d’État américain John Kerry.
En février dernier, le journaliste Zhang Jialong était l’un des quatre blogueurs à avoir rencontré le secrétaire d’État américain John Kerry, une rencontre qui avait été marquée par un appel à la promotion de la liberté d’expression sur internet en Chine.
L’employeur de Zhang Jialong, le géant chinois de l’internet Tencent, l’a remercié vendredi en l’accusant d’avoir «divulgué des secrets professionnels et d’autres informations confidentielles et sensibles». Son employeur, le géant chinois de l’internet Tencent, lui aurait par ailleurs signifié que « cette décision a été prise après avoir consulté le gouvernement ». C’est pour cette raison que le journaliste dénonce cette décision politique tout en soulignant « une aggravation de la situation de la liberté d’expression sur l’internet en Chine ».
Il faut dire que la mésaventure de Zhang Jialong n’est pas un cas isolé, plusieurs centaines d’internautes et de journalistes ayant été arrêtés au cours de ces derniers mois pour avoir osé s’exprimer librement. Le gouvernement chinois a donc décidé de donner un sérieux coup de vis pour museler internet et surtout museler les personnes qui osent s’y exprimer.
À ce sujet, il faut préciser que Zhang Jialong a publié des ordres de censure émis par le gouvernement, par exemple comme celui ordonnant la suppression du clip vidéo d’un chanteur taïwanais dans lequel un homme portait une écharpe protibétaine, ce qui confirmerait que son licenciement serait vraiment des représailles politiques.