Changement climatique : disparition d’une espèce sur six !

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

Pour autant que le changement climatique se poursuive au rythme actuel, des chercheurs estiment que 16% des espèces, soit une sur six, pourraient disparaitre.

De chercheurs de l’université du Connecticut viennent de publier une étude alarmante au sujet du changement climatique. En examinant 131 publications scientifiques mettant en évidence les impacts des émissions de gaz à effet de serre sur la faune et la flore du monde entier, les chercheurs sont arrivés à la conclusion que 16% des espèces animales et végétales finiront par disparaitre si le changement climatique se poursuit au rythme actuel, soit une espèce sur six !

Dans le cadre de cette étude, l’équipe de Mark Urban a pris en compte les régions concernées, le type d’espèce, le fait que celle-ci soit répandue ou non, mais aussi la possibilité ou non qu’elle puisse être déplacée.

Publiée dans la revue scientifique Science, leur étude indique une accélération conséquente de l’extinction des espèces au fur et à mesure que le changement climatique s’intensifie. Concrètement, à chaque degré Celsius de hausse de la température, l’extinction s’accélère. À l’heure actuelle, près de 2,8% des espèces seraient menacées par les gaz à effet de serre. Si les températures augmenteraient de 4,3°C d’ici 2100, ce sont 16% des espèces animales qui pourraient être menacées.

« Toutes les études parviennent à un accord assez bon : plus il y a de réchauffement, plus nous allons perdre des espèces », relève Dov Sax, un biologiste de l’Université de Brown non impliqué dans l’étude.

Les chercheurs s’inquiètent surtout pour les espèces d’Amérique du Sud, d’Australie et de Nouvelle-Zélande, qui sont des emplacements qui rendent les espèces particulièrement vulnérables. « En Amérique du Sud, le risque d’extinction est estimé à 23% », explique Mark Urban.

En partie en raison de l’adoption généralisée de sources d’énergie renouvelables, les émissions de dioxyde de carbone se sont stabilisées en 2014, pour la première fois depuis 40 ans. Cela n’a pas empêché l’année dernière d’être l’année la plus chaude depuis 135 ans.

Pour éviter le pire, des décisions urgentes doivent être prises affirment donc les auteurs de cette étude. « Si le monde ne se rassemble pas et ne contrôle pas les émissions de gaz à effet de serre et si nous laissons la Terre se réchauffer de façon considérable, nous ferons face à la perte potentielle d’une espèce sur six », insiste le Dr Urban. « Beaucoup d’espèces seront capables de déplacer leur étendue et de faire avec le changement climatique tandis que d’autres ne le pourront pas, parce que leur habitat aura disparu ou parce qu’ils ne pourront plus atteindre du tout leur habitat. Nous allons devoir prendre des décisions en fonction du réchauffement de la Terre », poursuit-il.

« Il ne reste que très peu de temps pour éviter de graves conséquences pour la planète », a récemment alerté Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU.

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