Alors que l’on connaissait 83 zones dans le cortex cérébral des humains, une nouvelle cartographie du cerveau fait apparaitre 97 zones supplémentaires.
Grâce aux travaux sur le cerveau réalisés par le neurologue allemand Korbinian Brodmann, une étude publiée en 1909, 52 zones différentes avaient été référencées dans le cortex cérébral des humains.
Avec les progrès de la médecine survenus au cours du XXe siècle, ce sont 31 zones supplémentaires qui ont pu être identifiées. C’est ainsi que les neurologues et neurochirurgiens connaissaient 83 zones différentes dans notre cerveau.
Aujourd’hui, le nombre de zones répertoriées par la cartographie actuelle du cerveau humain a plus que doublé vu qu’il est désormais de 180 zones. Une étude menée par une équipe de chercheurs de l’école de médecine de l’Université de Washington de Saint Louis (Missouri) vient en effet d’ajouter 97 nouvelles zones jusqu’alors inconnues des scientifiques.
Pour arriver à une carte aussi précise que celle qui est présentée dans cette vidéo, les chercheurs ont compilé des analyses cérébrales réalisées sur 210 hommes et femmes. C’est en réalisant toute une batterie de tests qu’ils ont réussi à stimuler différentes parties du cortex cérébral, donc à définir des zones.
Des zones plus indicatives que précises
Comme aucun être humain n’est parfaitement identique avec un autre, tous les cerveaux se ressemblent sans être parfaitement identiques. C’est en raison de ces différences que la nouvelle cartographie est plus indicative que précise.
Malgré ce manque de précision, cette nouvelle connaissance du cerveau humain va être une aide précieuse pour les neurochirurgiens. « Ces nouvelles zones […] devraient permettre d’expliquer comment notre cortex a évolué et le rôle joué par certaines zones », s’est réjoui Bruce Cuthbert, directeur des Instituts américains de la santé.
« La situation est comparable à celle connue en astronomie, durant laquelle les télescopes basés sur Terre produisaient des images floues du ciel avant l’arrivée d’optiques adaptatives et des télescopes spatiaux », fait remarquer Matthew F. Glasser, principal auteur de l’étude. [VIDÉO]