La forme la plus avancée de la dégénérescence maculaire liée à l’âge en phase terminale (DMLA) est la principale cause de cécité chez les personnes âgées. Rien qu’aux États-Unis, cela représente près de 15 millions de personnes. Les patients atteints de cette maladie ont une tache centrale, ou zone manquante, dans leur vision rendant difficile, voire impossible de voir les visages, de lire ou de réaliser des activités quotidiennes. Un nouvel implant télescope fait partie du programme de soins CentraSight. Il est une importante percée dans la lutte contre la cécité.
À ce jour, le dispositif peut être implanté lors d’une chirurgie qui dure à peine une heure. Pour l’heure, seulement 600 implants chirurgicaux de CentraSight ont été implantés dans le monde à des patients souffrants de DMLA, notamment moins de 50 personnes au Royaume-Uni. Joan Gill, 87 ans, a été la première Britannique à se faire opérer en 2014. Comme les patients doivent prendre en charge à titre privé l’intervention, elle avait dû débourser près de 12 000 £. Elle ne regrette pas cet argent en ayant pu voir pour la première fois ses arrière-petits-enfants. Elle a notamment déclaré : « Je reconnais mes filles et petits-enfants quand ils viennent à la porte. Je ne pouvais pas faire ça avant et c’était bouleversant pour tout le monde ».
Plus petit qu’un pois, l’implant télescope CentraSight utilise une technologie micro-optique pour agrandir les images jusqu’à 2,7 fois. Ces images sont projetées sur une partie saine de la rétine, non touchée par la maladie. Il n’existe actuellement pas d’autre remède pour rendre la vue aux personnes atteintes de DMLA.
La bonne nouvelle pour les personnes souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge en phase terminale concerne avant tout les patients anglais. Le National Health Service (NHS), le système de santé publique du Royaume-Uni, vient en effet d’annoncer la disponibilité de l’implant oculaire. Potentiellement, ce sont quelque 600 000 personnes qui pourraient retrouver la vue.
Pour l’instant, seul le Manchester Royal Eye Hospital propose l’intervention. D’autres établissements hospitaliers pourront procéder à l’intervention prochainement. L’établissement a déclaré que les patients du grand Manchester seront traités en priorité.
« C’est une bonne nouvelle. Des études suggèrent qu’il peut améliorer la vision et contribuer à améliorer la qualité de vie », se félicite Cathy Yelf, la responsable de la Macular Society. « Il est important que nous continuions à lutter pour financer la recherche, parce que notre société vieillissante signifie que de plus en plus de personnes vont développer cette maladie ».