Le Président turc a autorisé une loi donnant à l’autorité gouvernementale des télécommunications (TIB) le droit de bloquer des sites internet sans décision de justice, une véritable loi de censure.
En donnant son autorisation à une nouvelle loi internet, le Président turc Abdullah Gül donne son feu vert à la censure du web. Cette nouvelle disposition donne en effet le droit à l’autorité gouvernementale des télécommunications (TIB) de bloquer des sites internet sans décision de justice.
Les 34 millions d’internautes que compte la Turquie ont majoritairement dénoncé cette décision en pointant du doigt la censure qu’elle risque de provoquer. En signe de représailles, plus de 80 000 followers ont arrêté de suivre Abdullah Gül sur Twitter.
Face à la levée de boucliers des internautes, le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a immédiatement proposé d’amender le texte. C’est ainsi que, dès mardi soir, une nouvelle disposition prévoit que l’autorité gouvernementale des télécommunications (TIB) devra communiquer sa décision de blocage à un tribunal, une instance qui aura alors 48 heures pour statuer sur la décision de maintenir ou pas le blocage.
Une chose est certaine, la liberté d’expression sur internet fait un sérieux pas en arrière en Turquie à cause de cette loi.