Traditionnellement, les start-ups et majors californiennes sont réputées pour leur art de vivre au travail en proposant de nombreux loisirs à leurs employés. Justement, les achats loisirs des entreprises de la Silicon Valley ont plongé au premier trimestre, un phénomène économique qui pourrait être un indicateur de la mauvaise santé de la bulle high-tech.
Plus concrètement, c’est le magasin Billiard Wholesale, une enseigne réputée de la Silicon Valley, qui rapport que les commandes de tables de ping-pong ont chuté de 50 % par rapport au trimestre précédent. Faut-il faire confiance à cet indicateur pour prétendre que la bulle high-tech va mal ?
A priori oui. En effet, les fonds levés par les start-ups américaines ont baissé de 25 % sur la même période. Le parallèle entre les deux indicateurs est flagrant. Il reflète le fait que les ventes d’accessoires de loisirs montrent bien le ralentissement de l’activité de la Silicon Valley.
De plus, comme les résultats financiers de plusieurs firmes, Twitter et Yahoo! par exemple, ne sont pas au beau fixe, cela explique également pourquoi Billiard Wholesale a enregistré moins de commandes de tables de ping-pong au premier trimestre. Au moment de réduire les coûts, on commence souvent par limer les postes moins utiles pour l’entreprise, les loisirs typiquement.
Plus globalement, l’analyse de la situation est qu’après le pic de 2015, c’est maintenant le troisième trimestre successif où les start-ups enregistrent un recul des levées de fond. De plus, aucune nouvelle société high-tech californienne n’est entrée en bourse depuis janvier de cette année. Clairement, la bulle est en train de ralentir. De plus, le nombre de « licornes », ces start-ups non cotées valorisées à plus de 1 milliard de dollars, stagne et leur valorisation baisse, ce qui est un autre indicateur du ralentissement de la Silicon Valley.