Alors que l’avenir de Bouygues Telecom s’annonce très incertain en tant qu’entité indépendante, c’est ce mercredi que sa direction devrait annoncer son nouveau plan stratégique visant à sortir de la situation actuelle.
Mis à mal par l’arrivée de Free Mobile, plombé par l’échec de sa tentative de fusion avec SFR, Bouygues Telecom est désormais dans une situation particulièrement délicate. Si plusieurs options sont ouvertes, rien ne semble pour le moment encore décidé sur l’avenir de l’opérateur.
Alors que la baisse massive des prix dans le mobile fragilise les finances de Bouygues Telecom, l’opérateur avait déjà initié un plan d’économies de 600 millions d’euros en 2012, une mesure qui avait conduit à la suppression de 600 emplois. Selon ce qui se dit actuellement, c’est ce mercredi qu’un nouveau plan d’austérité devrait être annoncé, une stratégie qui prévoirait 300 millions d’économies, mais également entre 1 500 et 2 000 suppressions d’emploi.
En agissant de la sorte, l’intention de Bouygues Telecom est de se sortir seul de l’ornière en se serrant drastiquement la ceinture, mais aussi en simplifiant son offre.
Si tout semble noir, Bouygues Telecom dispose pourtant de la meilleure couverture 4G en France, mais commence aussi à déployer la 4G LTE-A pour doper encore les débits. Avec ces deux atouts en main, l’opérateur n’est donc pas totalement démuni.
S’il n’est pas certain que Bouygues Telecom puisse s’en sortir tout seul, il y existe également la possibilité du mariage, une idée poussée par le gouvernement… une idée qui intéresserait d’ailleurs Orange et Free.
En cas de rachat par Orange, l’Autorité de la concurrence pourrait y mettre une ola sauf si le réseau mobile et une partie des fréquences de Bouygues Telecom ne sont pas la suite céder à Free. Sans qu’il soit certain que ce scénario aboutisse, les banques Lazard et Crédit Suisse ont été mandatées pour plancher sur ce dossier.
En cas de rachat par Free, le scénario serait plus simple. Bloomberg affirme même que le groupe de Xavier Niel aurait déjà proposé une offre informelle de 4 à 5 milliards d’euros, un montant à priori insuffisant par rapport à la valeur estimée de Bouygues Telecom.
À cela, il est également possible que cela soit un opérateur étranger qui entre dans la danse, comme l’espagnol Telefonica ou l’allemand Vodafone.
Si de nombreuses pistes existent pour le futur de Bouygues Telecom, le seul avenir quasiment certain pour l’opérateur va passer par un gros serrage de ceinture. Pour la suite, il faudra encore attendre.