« Tout n’est pas à vendre », c’est le commentaire fait par Martin Bouygues suite au refus de l’offre de rachat de Bouygues Telecom par Altice.
Malgré une offre financière bien supérieure aux estimations de la valorisation de Bouygues Telecom, le conseil d’administration du groupe Bouygues a rejeté mardi soir, à l’unanimité, l’offre de rachat faite par Altice.
Suite à ce refus, Martin Bouygues a souligné qu’« il n’y a pas eu de pression politique » dans cette décision, en confirmant qu’il avait été reçu mardi par le président François Hollande.
Il a aussi déclaré que « tout n’est pas à vendre », précisant : « je considère qu’une entreprise n’est pas une marchandise comme une autre ».
« Je ne vois pas comment M. Drahi pourrait monter un financement sérieux et en même temps pouvoir assumer tous les remèdes qui seraient imposés par l’Autorité de la concurrence », estime Martin Bouygues en émettant des doutes sur la solidité de l’offre faite par Altice.
Il s’est d’ailleurs déclaré « un peu étonné » de voir que les patrons de Numericable-SFR et Free, M. Drahi et M. Niel, « se sont mis bras dessus bras dessous dans cette affaire », en allusion à l’annonce faite par l’opérateur Free de participer à l’offre Altice en reprenant une partie des actifs de Bouygues Telecom.
Il a encore ajouté que « nous avons recréé un projet d’entreprise pour Bouygues Telecom avec beaucoup de sacrifices de la part des salariés et je pense que nous avons à présent des offres extrêmement crédibles. Depuis six mois dans le mobile, nous avons une conquête de nouveaux clients qui est devenue forte, et dans le fixe avec notre offre à 19,99 euros qui, je le reconnais, déstabilise nos concurrents ».