Appliquant toujours ce qui pourrait être sa devise « Décentraliser pour mieux servir et protéger », BitTorrent met à disposition la version alpha de son navigateur P2P Maelstrom.
Pour la société californienne BitTorrent, son protocole peer-to-peer (P2P) vise à relier les utilisateurs sans passer par des serveurs centralisés et donc localisés, d’où ce qui pourrait être sa devise : « Décentraliser pour mieux servir et protéger », une philosophie qui jouit d’une certaine aura depuis les révélations d’Edward Snowden sur les agissements de la NSA.
Après avoir déjà proposé des services tels que BitTorrent Sync, Bundle et Bleep, c’est le navigateur Maelstrom qui vient rejoindre la famille des applications utilisant le protocole BitTorrent.
Avec son navigateur, BitTorrent reste fidèle à sa philosophie en cherchant à se passer des serveurs centralisés. Avec Maelstrom, le contenu web est partagé via des torrents de manière distribuée. Du fait que l’information est distribuée, donc éclatée, celle-ci est plus difficile à intercepter.
« Et si une portion du Web fonctionnait de la même façon que BitTorrent ? Le projet Maelstrom commence à répondre à cette question avec notre première version publique d’un navigateur web qui peut alimenter une nouvelle manière pour le contenu web d’être publié, accessible et consommé. Une véritable connexion à internet alimentée par des gens, qui abaisse les barrières et nie toute emprise sur notre avenir », explique Eric Klinker, le PDG de BitTorrent.
Maelstrom n’est pas encore en version finalisée, juste au stade de version alpha fermée. Il est possible de s’y inscrire via le site BitTorrent. Il suffit d’expliquer ses motivations en cochant plusieurs choix et de préciser si on veut participer au test en tant que bêta testeur ou éditeur de contenu.
Et oui, vu qu’il s’agit aussi de partager du web distribué, l’objectif de ce test alpha vise également à réunir des personnes susceptibles de concevoir des pages de contenu à utiliser via Maelstrom. A ce sujet, BitTorrent précise que « Nous sommes activement engagés aux côtés de partenaires potentiels qui voudraient construire pour le web distribué ».
La firme californienne préciser que sur le contenu reposera sur du HTML sur le web distribué, au même titre que sur le web traditionnel. « Nous fournissions simplement un autre moyen de distribuer et de publier votre contenu sur le web ».
Est-ce que Maelstrom va séduire ? Il ne reste qu’à l’essayer.