James Comey, le directeur du FBI, est toujours opposé aux nouvelles politiques d’Apple et Google en matière de sécurité. Il réclame un « moyen » d’accéder aux données des smartphones.
Après avoir déjà ouvertement critiqué les nouvelles politiques de sécurité mises en place par Apple et Google, James Comey revient à la charge à l’occasion d’un sommet à Washington. C’est ce jeudi que le directeur du FBI a accusé les deux firmes américaines « d’aider les criminels et les terroristes à échapper à la loi » avec l’activation par défaut du chiffrage des données sur les terminaux mobiles équipé d’iOS 8 et d’Android Lollipop.
Persévérant et signant dans sa démarche, James Comey demande une révision de la loi Calea afin d’obliger les constructeurs à laisser les services de renseignement accéder aux données des appareils. Il souhaite à soumettre au Congrès une solution technologique, un « moyen » de s’introduire dans les photos, e-mails, contacts et autres données mémorisés dans les smartphones.
Le directeur du FBI n’a pas explicitement précisé son intention, mais un tel « moyen » ne pourrait en fait être qu’une backdoor, une porte dérobée invisible de l’utilisateur. Une telle demande a bien évidemment provoqué un tollé général auprès des défenseurs des libertés individuelles.
Petit détail qui a toute son importance, la loi Calea, adoptée en 1994, reconnait explicitement le droit aux entreprises de pouvoir crypter leurs produits, « un chiffrage sans backdoor et sans clefs conservées par la société » !