Le but n’est plus de seulement attirer l’attention des lecteurs, mais aussi celle des amis, c’est le choix stratégique qu’a fait l’éditeur de site internet AuFeminin.
Aujourd’hui, les contenus ne sont plus seulement lus par des gens qui cherchent sur internet des sites du groupe comme AuFeminin, Marmiton, Netmums ou Onmeda, « les contenus ont quitté nos plateformes, c’est une source incroyable d’augmentation de nos audiences », constate Marie-Laure Sauty de Chalon, PDG de AuFeminin. C’est dans cette logique qu’elle explique qu’« il ne faut plus seulement attirer l’attention du lecteur, mais l’attention des amis des lecteurs » pour voir ses contenus partagés de façon virale sur les réseaux sociaux.
Elle considère qu’il s’agit d’« une chance extraordinaire pour les éditeurs, mais aussi une difficulté » en raison d’une nouvelle dépendance vis-à-vis des plateformes.
Elle cite l’exemple de l’article « Les choses que les femmes voudraient que les hommes sachent » qui a généré 3,3 millions de vues grâce à la viralité, soit deux fois plus que le site entier en deux ans.
De fait, Marie-Laure Sauty de Chalon considère que son groupe n’est plus vraiment un média, mais plutôt un outil technologique qui permet à ses communautés de communiquer.
Alors que Facebook et Google sont des acteurs incontournables pour être présents sur internet, elle soulève le problème de leur « manque de transparence » et le fait qu’ils tentent de »s’accaparer la totalité des revenus publicitaires ».
C’est ainsi qu’elle estime qu’« il faut que les nouvelles plateformes de réseaux sociaux apportent aussi des revenus et qu’il y ait un marché plus équitable ».