C’est le 17 février dernier, de son Centre spatial de Tanegashima à Kagoshima, que l’Agence japonaise d’exploration spatiale (JAXA) a lancé son satellite ASTRO-H. Sa mission est d’étudier les phénomènes les plus énergétiques de l’Univers en tentant d’obtenir des éléments de réponse inédits. Pour cela, il est doté de quatre instruments consacrés à l’étude des rayons X et de deux détecteurs de rayon gamma, mais aussi de 200 miroirs pour concentrer les rayons vers les instruments de mesure.
Le lancement s’était effectué sans aucun souci. Il y a tout juste un mois, la JAXA a annoncé « avoir terminé une phase critique d’opérations », des opérations qui comprenaient notamment des tests de spectromètre et la mise en service d’un dispositif de refroidissement. L’agence avait indiqué que « les vérifications fonctionnelles des instruments de bord allaient être effectuées durant environ un mois et demi, avant le calibrage des équipements, lui aussi prévu pour durer un mois et demi ».
Alors que les premières observations astronomiques doivent débuter au courant de l’été prochain, il n’est désormais plus certain que le satellite puisse remplir sa mission. En effet, selon un centre américain de surveillance spatiale, l’engin se serait disloqué dans l’espace en plusieurs morceaux.
Est-ce que ASTRO-H, rebaptisé Hitomi après son lancement réussi, est perdu ? Cela semble très flou pour le moment. La JAXA aurait réussi à recevoir un signal du satellite après sa soi-disant dislocation, ce qui semble contradictoire. L’agence précise tout de même que le contact a été perdu avec le satellite depuis deux jours et que le dernier signal a été bref.
Pour l’heure, l’Agence japonaise d’exploration spatiale indique qu’elle va procéder à des vérifications supplémentaires pour déterminer ce qu’il est advenu de son satellite d’observation de l’Univers. Il semble tout de même que la situation soit compliquée.