Le passage à proximité de la Terre de l’astéroïde 2004 BL86 est l’occasion de rappeler que ces objets peuvent aussi s’écraser sur notre planète, mais qu’on essaie de s’y préparer.
L’astéroïde 2004 BL86 vient de « frôler » la Terre en passant à 1,2 million de kilomètres de notre planète. Si ce passage était sans danger pour nous, on se rappelle aussi de la ville sibérienne de Tcheliabinsk, en février 2013, les dégâts causés par un petit astéroïde de seulement 20 mètres de diamètres.
De fait, que se passerait-il si un astéroïde géocroiseur tel que 2004 BL86, environ 500 mètres de diamètre, entrait en contact avec la Terre ? Mieux vaut ne pas y penser. En fait si, certains y pensent pour pas que cela arrive.
C’est ainsi que l’équipe internationale de NEOShield tente de détecter toutes les menaces, et même d’envisager des solutions de défense contre eux.
Alan Harris, chercheur à l’Institut de recherche planétaire de l’Agence aérospatiale allemande (DLR), explique que la plupart des astéroïdes ont une orbite prévisible autour du soleil. « Parfois la forte gravité de Jupiter peut dévier la trajectoire des astéroïdes. C’est ça qu’ils obtiennent une orbite qui passe à proximité de la terre, ce qui est le cas de 2004 BL86 ».
Alors qu’aucune menace n’est prévue pour les 100 prochaines années, NEOShield travaille sur des solutions qu’il faudrait utiliser au cas où un astéroïde serait effectivement sur une trajectoire de collision avec notre planète. Pour le moment, cette phase n’en est qu’au stade des idées. « Nous enverrions probablement un vaisseau s’écraser sur l’astéroïde pour changer très légèrement sa trajectoire. Cela pourrait être suffisant pour l’empêcher de frapper la Terre », explique Alan Harris.
Il souligne qu’une telle solution nécessite du temps. « Cinq ans seraient une bonne chose, dix ans seraient mieux » pour se préparer. Alan Harris et son équipe tentent de mener des essais sur de petits astéroïdes, mais pour le moment sans succès faute de soutien financier pour un tel projet. C’est ainsi qu’il déclare : « À ce stade, nous ne pouvons pas affirmer avec certitude comment fonctionnerait un tel système de défense ».